En quoi consiste l’activité de Yakadata ?
  Yakadata aide les entreprises (PME, ndlr) sur leur appropriation
  de l’intelligence artificielle pour créer de la valeur, à la fois
  pour l’entreprise mais aussi pour que les employés, pleinement
  intégrés dans la démarche, y trouvent leur compte. Notre objectif
  est de les embarquer de la bonne façon, de trouver les sujets
  pertinents pour que tous avancent efficacement. Lorsque l’on fait
  appel à nous, nous effectuons un diagnostic en échangeant avec
  plusieurs salariés à des postes représentatifs, mais aussi en
  menant des observations sur site. En fait, nous analysons le
  niveau de maturité des personnes par rapport à l’IA. Sont-ils à
  l’heure du numérique ? Quel est leur bagage technique ? Une fois
  ce premier bilan réalisé, nous formulons des recommandations et
  accompagnons l’entreprise dans leur application.
  Quelles sont les attentes des entreprises concernant l’IA
  ?
  Ce qui ressort c’est que la plupart des entreprises ont compris
  que l’IA générative allait beaucoup changer leur environnement,
  ou avait même déjà changé l’environnement de travail de leurs
  collaborateurs. Nous rationalisons tout ça pour que l’entreprise
  parvienne à mieux gérer ce phénomène et nous l’accompagnons dans
  tout le processus de transformation. Les entreprises avec
  lesquelles nous travaillons voient toutes que quelque chose
  arrive, et veulent le prendre en main au mieux.
  Comment y répondez-vous ?
  L’intelligence artificielle, quand on veut rentrer dans le détail
  (analyser messages de clients, constater des défauts de produits,
  ndlr) et industrialiser quelque chose pour les employés, il y a
  plusieurs phases à passer. La première est la plus compliquée :
  faire apprendre à la machine à reconnaitre des défauts ou des
  thématiques. C’est la phase d’annotations, qui mobilise des
  personnes du métier. Ainsi, cela demande des efforts aux
  personnes qui sont peu anticipés. C’est pour cela que beaucoup
  croient qu’ils vont être remplacés. Il faut installer une notion
  de coconstruction, montrer aux collaborateurs qu’ils vont tout de
  même s’augmenter. Un employeur peut ainsi leur donner plus de
  pouvoir de décision, leur confier d’autres mission, ou un droit
  de jugement critique sur l’IA.
  Vous prônez une utilisation « plus humaine » de
  l’intelligence artificielle, pourquoi ?
  Les projets échouent parce qu’on n’anticipe pas l’impact de l’IA
  sur les personnes. Il faut ramener de la confiance, de l’aspect
  humain sur les étapes d’intégration de l’IA. Nous passons
  beaucoup de temps sur le terrain pour comprendre les travailleurs
  et ce qui va les aider au quotidien vis-à-vis du numérique. Cela
  permet d’éviter les frustrations. Ce qui les rassure, c’est que
  notre accompagnement est personnalisé sur des points clés pour le
  fonctionnement de l’entreprise concernée. Mais de façon générale,
  je conseillerais aux employeurs de sensibiliser les
  collaborateurs en amont, de les impliquer, de leur montrer que ça
  vient les aider, les compléter, pas les remplacer. Dans le jargon
  data, on parle beaucoup « d’acculturation ». Je n’aime pas
  beaucoup ce mot. Ça fait passer l’idée qu’il y a des gens qui
  savent et des gens qui ne savent pas, des ignorants. Je préfère
  le terme « appropriation ». Il faut amener toutes les briques
  nécessaires aux travailleurs pour qu’ils s’emparent du sujet et
  puissent coconstruire leur métier de demain.
  
  
 
                                         
                                     
             
             
             
                                     
             
             
            