En quoi consiste la web-app « Alex » ? Pourquoi l’avoir
lancée ?
C’est une application web utilisable en ligne. Sa promesse est
d’améliorer la santé de tous les salariés de l’entreprise qui
l’utilise. Pour rappel, un actif sur quatre est concerné par une
maladie grave en France. Quand un sur deux n’ose pas en parler à
son employeur. La maladie reste un facteur fort de désinsertion
professionnelle. Une personne sur trois quitte son emploi 2 ans
après le diagnostic d’un cancer par exemple. Pour nous, pour les
malades et pour les employeurs, cela n’a pas de sens. « Alex »
doit avoir un effet sur le maintien dans l’emploi des personnes
malades, et sur l’engagement des salariés bien portants au sein
de l’entreprise. Elle a pour objectif de veiller à leur
bien-être.
Comment fonctionne-t-elle ?
L’application est composée de trois espaces. Le premier est celui
de la prévention. Des capsules sur différents sujets (« faire
face aux stress », « transformer les épreuves en force) sont
accessibles, comme des capsules de sophrologie ou des podcasts.
Le second est un espace de formation sur tous les sujets de
l’inclusion : avec des outils de micro-learning pour mieux
comprendre les maladies graves ou encore le handicap invisible.
Enfin, « Alex » propose des parcours d’accompagnement pour les
salariés, les managers, et les aidants. Comme une coach 3.0, elle
pousse la personne à réfléchir à la bonne gestion de sa maladie.
Sans oublier que l’application est couplée avec une ligne
téléphonique. Car sur des sujets qui convoquent autant d’émotions
que les maladies graves, il nous paraissait essentiel de proposer
des échanges humains.
Avez-vous eu des retours depuis la création de la web-app
?
Une douzaine de grandes entreprises a adopté « Alex ». Cela
représente 250 000 utilisateurs potentiels. Il y avait un vrai
besoin, qui n’était pas servi. Les utilisateurs notent la web-app
4,35 sur 5.
L’entreprise doit-elle veiller à la santé personnelle de
ses employés ?
Pendant des années, on a voulu nous faire croire qu’on pouvait
laisser nos soucis à la porte du boulot. Alors que l’entreprise a
des obligations vis-à-vis de la santé des salariés. Elle y a
intérêt, sur le plan humain, social comme économique. Dans la
dizaine de salariés que compte aujourd’hui WeCare@Work, nous
sommes tous confrontés à une maladie grave, en tant que malade ou
aidant. Et pourtant, notre startup double son chiffre d’affaires
chaque année. Donc oui, c’est possible de concilier maladie et
travail.