Quel est le périmètre de votre mission en matière de
sécurité chez Keolis Lyon ?
Ma mission consiste à
garantir quotidiennement la sécurité de la clientèle, des
personnels de l’Entreprise, des installations et des matériels
qui sont la propriété du SYTRAL, Autorité Organisatrice du réseau
TCL. A ce titre, je gère un budget de 23 millions
d’euros.
Avec mon équipe, nous travaillons beaucoup sur l’anticipation des
événements qui pourraient impacter la sécurité des transports en
commun. J’ai ainsi une réunion hebdomadaire avec les acteurs de
la sécurité publique - Sapeurs-Pompiers, Polices (Nationale
et Municipales), Gendarmerie Nationale,… afin de faire le point
sur les évènements sensibles survenus ou à venir.
Nous avons également mis en place des réunions mensuelles du
réseau interne de responsables sécurité dans chacune des
directions de l’Entreprise, permettant des échanges concrets.
Ensemble nous partageons, analysons et mettons en commun nos
expériences afin d’améliorer la sécurité.
Comment s’est construit ce partenariat avec les forces de
sécurité publique ?
Comme vous le savez, chaque année, la Fête des Lumières est un
événement très fort pour l’agglomération lyonnaise. Nous assurons
environ six millions de voyages sur les quatre soirées. Nous
travaillons tout au long de l’année avec l’ensemble des acteurs
de la sécurité urbaine pour préparer le dispositif de sécurité de
cet événement. Pour Keolis Lyon, le dispositif sécurité comprend
chaque soir environ 600 personnes chargées de sécurité réparties
sur l’ensemble du réseau.
Cette collaboration sur un si gros enjeu permet de bien se
connaître et de nouer des relations privilégiées. Je suis
convaincu que ce partenariat fédérateur est un des éléments qui
explique qu’à Lyon le niveau de sécurité soit relativement
satisfaisant. Nous sommes en dessous des niveaux moyens affichés
par des agglomérations de taille similaire. La qualité de ce
partenariat a d’ailleurs été soulignée par la Préfecture et a été
mise en avant comme pôle d’excellence au niveau national.
Quelles actions spécifiques mettez-vous en œuvre pour
lutter contre la fraude ?
Nous agissons sur deux leviers : la prévention et la
verbalisation.
Dans le domaine de la prévention, nous nous investissons beaucoup
pour mettre en place des actions d’information et de
sensibilisation auprès des enfants de 10-11 ans, en partenariat
avec l’Education Nationale. Nous nous sommes ainsi fixés comme
objectif de toucher 15 000 élèves de CM2 et 6e sur l’année
scolaire 2013-2014.
En matière de justice, nous menons, en lien avec le Parquet, des
actions ciblées avec le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion
et de Probation) afin de sensibiliser les jeunes sur les
conséquences pénales de la fraude.
Toutes ces actions sont pilotées par l’un de mes services :
le Bureau des Actions Sociétales qui fait intervenir des
personnes spécialement formées à ces questions dans les classes.
Le but est aussi de laisser des documents afin que l’enseignant
s’approprie le message diffusé par notre intervenant et le
partage avec sa classe, pour un impact plus fort.
Dans le domaine de la répression, une Direction Contrôle
Intervention a en charge l’ensemble des agents de vérification
qui sont en permanence présents sur le réseau afin de faire
respecter le règlement des transports prévu par un Arrêté
préfectoral. A ce titre, plus de 200 000 PV ont été dressés
en 2012.