Depuis 2017, ENVIE2RESILIENCE, association reconnue d’intérêt
  général promeut la résilience dans le monde du travail comme
  levier pour bâtir une performance plus durable et solidaire.
  Notre mission : promouvoir les récits des acteurs de la
  résilience professionnelle pour en inspirer d’autres… et former
  les tuteurs qui l’accompagnent dans le monde du travail.
  Accidents de la vie ou de parcours, évolutions technologiques,
  transformation des métiers, crises économiques...
  Le monde du travail est parsemé d’épreuves, de crises et de
  ruptures.
  
  Et si cette vulnérabilité globale, au-delà d’une apparence
  déficitaire, nous révélait d’autres ressources utiles pour bâtir
  une performance économique plus durable et solidaire ?
  
  C’est l’enjeu de la résilience professionnelle.
Un peu de pédagogie
Alors que les personnes interrogent de plus en plus le sens même du travail, que l’Entreprise cherche sa Raison d’Être, au-delà de l’aspect strictement légal des questions relatives à l’inclusion, favoriser un climat favorable à la résilience dans l’Entreprise, c’est permettre d’incarner la performance en respectant la place et la singularité de l’Humain en son centre. À la fois fort et vulnérable. Les deux faces d’une même médaille qui ne vont pas l’une sans l’autre et qui mobilisent toutes les parties prenantes du monde du travail.
  
  Quand on convoque la résilience, c’est à Boris
  Cyrulnik que l’on pense assez spontanément.
  Psychologue et neuropsychiatre, on lui doit une vingtaine
  d’ouvrages qui ont popularisé en France ce processus et permis à
  beaucoup de mettre des mots sur des maux.
  Il la présente comme la capacité à vivre, à réussir et à se
  développer face à l’adversité et l’illustre par « l’art de
  naviguer dans les torrents ». Elle est la reprise d’un nouveau
  développement après un traumatisme psychique.
  
  Depuis 2020, jamais le mot « résilience » n’a été autant prononcé
  et galvaudé.
  Telle une espérance, elle serait la qualité principale des
  entreprises les plus performantes et la clé de tous nos maux.
  Elle serait la « qualité » suprême de tout collaborateur prêt à
  tout supporter.
  
  La tentation est proche de décréter un « plan résilience », une
  stratégie et un programme qui nous permettraient de traverser
  toutes les crises en prenant appui sur notre capacité de
  résistance et d’adaptation pour tenir.
  
  C’est alors confondre dangereusement résistance et résilience. Or
  de nombreux projets d’accompagnements des organisations se
  limitent (ne cherchent d’ailleurs) à aider les hommes et les
  femmes à résister à un travail dont les conditions sont
  finalement peu remises en cause.
  
  Dans ce contexte, le risque majeur est d’épuiser ses ressources
  alors qu’il convient justement d’apprendre à les préserver pour
  agir au long court, tandis que le travail devrait être un lieu de
  reconnaissance et d’épanouissement, voire de ressourcement.
  
  Une confusion fréquente est aussi de l’invoquer pour faire face
  au stress. « Soyons résistants, tenons bon… ».
  
  Un deuil, une perte d’emploi, une maladie grave, un plan de
  reconversion économique brutal… mettent effectivement tout homme
  et toute femme concernés en état de stress avec un impact à la
  fois corporel et psychique. Or la source du traumatisme n’est pas
  le stress. Il est un des symptômes de nos très « gros pépins » de
  vie personnelle et/ou professionnelle qui nous accompagnent au
  travail.
  
  La résilience est donc un processus dynamique qui
  mobilise l’être dans son ensemble et conjugue à la
  fois des facteurs individuels hérités dans l’enfance, des traits
  de caractère et autres habiletés sociales, … des facteurs
  collectifs qui parlent de qualité du lien… et
  des facteurs environnementaux, comme le
  travail.
  
  La résilience nous demande d’apprendre à accepter un
  resilience-professionnelle, proche d’un modèle d’innovation qui
  demande acceptation, courage et beaucoup d’attention.
Tous acteurs de la resilience professionnelle
Dans le monde du travail, avant d’être managers, référent.e.s RH, handicap, représentant.e.s du personnel, assistant.e.s, dirigent.e.s… nous sommes avant tout des personnes et des collègues soucieux de soutenir au mieux l’autre dans l’épreuve et de travailler ensemble dans les meilleures conditions.
  
  La résilience se cultive d’abord intimement et patiemment… mais
  nécessite aussi le recours précieux de « tuteurs » qui, tout en
  empathie, soutiennent ce long chemin de résilience et peuvent
  jouer un rôle majeur, parfois « à l’insu de leur plein gré ».
  Il en est de même dans le monde du travail.
  
  Au niveau de l’organisation, les épreuves viennent challenger le
  rapport à la gestion du risque et de ses effets mais aussi le
  dialogue social. Réorganisation, flexibilité, … génèrent des
  effets sur la santé mentale des collaborateurs.
  Au niveau de la personne, au-delà de nécessaires aménagements de
  poste c’est de changement de regard dont il est question.
  
  Alors que l’on valorise les acquis de l’expérience, qu’en
  est-il des acquis de l’épreuve ?
  Flexibilité – Résolution de problème – Ouverture d’esprit –
  Responsabilité – Audace …
  La prise en compte de l’ensemble des vulnérabilités au sein d’un
  service, d’une collectivité, d’une entreprise permet, tel le REX
  (retour sur expérience) de repérer un ensemble de « soft-skills »
  précieux pour la performance globale.
  
  Si nous ne devions nous concentrer que sur un seul et unique
  levier, c’est sur celui de la qualité du lien et de son maintien
  sur la durée, qu’il nous faut mettre toutes nos forces.
  
  Mais il convient d’apprendre à le faire dans un cadre
  adapté et qui mobilise non pas l’injonction de la résistance mais
  bien l’accompagnement patient de la résilience.
L’impulsion nécessaire de l’encadrement
  
  Les managers et les dirigeants des organisations sont un
  atout essentiel.
  Ils reconnaissent la primauté du facteur humain dans la réussite
  des projets.
  Cependant, parler de vulnérabilité dans le monde du travail est
  un sujet complexe, abordant des situations parfois intimes, ou à
  la marge du rapport entre travail et vie privée.
  Beaucoup ne savent pas comment changer pour répondre à leur envie
  de mettre en œuvre une stratégie reposant sur le facteur humain.
  Comment sortir d’une lecture court-terme de la performance ?
  Comment inclure des critères de performance solidaire et
  d’entraide ? Peut-on, doit-on, être présent auprès de chaque
  collaborateur lorsqu’il est confronté à une situation
  traumatisante, alors que l’organisation doit continuer à produire
  ?
  
  Chaque manager est face à ce dilemme.
  Comment concilier l’un et l’autre, l’humain par nature vulnérable
  et la performance collective visant à satisfaire des critères
  d’efficience ?
  Cherchant une solution sans réinterroger les fondements de la
  performance réelle de l’organisation, ils poussent à la
  résistance vernie de dispositifs qui finalement ne viennent pas
  modifier la relation réelle à la performance… alors qu’elle
  nécessite des hommes et de femmes engagés et pleinement conscient
  de leur environnement pour mieux s’y adapter.
  
  Ce système est le contraire d’une économie de la résistance. En
  étant à l’écoute des capacités de tous, quelle que soit la
  situation de vie, les organisations sauront mieux les associer
  pour répondre à des besoins de service ou de produits à peine
  perceptibles mais réellement nécessaires.  
« re-panser » la performance
  
La crise est une occasion « extra-ordinaire » de repenser structurellement le travail et la performance tant elle permet d’exercer sa responsabilité et de sortir de schéma de culpabilisation.
  La fonction RH est à l’interface de
  ces transformations et de leurs impacts humains.
  Porteurs d'une approche de la performance basée sur la
  prépondérance du facteur humain comme levier de la performance
  globale, les DRH sont souvent les leviers de la transformation
  des organisations ou les sentinelles du facteur humain.
  Ils sont aussi des acteurs de dispositifs innovants dans les
  organisations et des coordonnateurs des acteurs internes et
  externes du soutien aux hommes et aux femmes au travail.
  
  De manière opérationnelle et en nous inspirant du
  processus de résilience, plusieurs étapes peuvent être
  accompagnées.
  Lors d’une « reprise », chaque actif, dirigeant et salarié, est
  en situation de « convalescence » plus ou moins aggravée.
  Certains auront été « sur le pont », d’autres « dans la cale ».
  La qualité des liens et l’organisation du travail auront été - et
  seront de nouveau - mises à rude épreuve.
  
  Pour surmonter la difficulté, (re)trouver le bon cap et éviter
  les naufrages, il conviendra non seulement de « refaire équipage
  » et d’identifier comment se porte chacun des membres de
  l’équipage… mais aussi de révéler et de partager les
  apprentissages.
  
  Des formations peuvent se concentrer sur
  les enjeux et les compétences nécessaires pour soutenir la
  résilience professionnelle, notamment au niveau de la posture
  managériale qui fait office de « tuteurs » au quotidien.
  
  Des espaces collectifs et des temps
  d’échange de pratiques peuvent utilement soutenir la performance
  et la qualité de vie au travail, de même que des activités
  annexes, mais non moins indispensables, comme l’incitation à
  l’activité physique ou des actions de prévention santé.
  
  Chaque occasion peut servir de prétexte à organiser un temps
  propice à la prise de recul, de type conférence brève et
  participative, pour favoriser l’expression et l’identification
  d’indicateurs précieux pour construire un accompagnement à la
  résilience professionnelle sur mesure.
  
  Des « tables ouvertes » de codéveloppement peuvent également être
  proposées pour partager les bonnes pratiques du télétravail ou
  autres sujets d’actualité et permettre ainsi de tisser de
  précieux réseaux d’entraide décloisonnés…
  
  Enfin des activités extra professionnelles et conviviales doivent
  continuer à être encouragées et proposées (yoga, sophrologie,
  nutrition, cours de langue…).
  
  Chaque occasion de nouer et soutenir le lien viendra
  muscler la capacité de résilience individuelle et
  collective.
  
  Combien d’organisations font du droit à l’erreur un critère
  important de performance car il revient à valoriser le droit à
  l’essai ?
  
  Une organisation résiliente apprend des épreuves qu’elle traverse
  et accompagne ses collaborateurs à les valoriser.
  
  La responsabilité sociétale est au cœur de toute les démarches
  d’engagement.
  C’est un terreau fertile pour permettre la résilience
  professionnelle à titre individuel, collectif et organisationnel…
  et pour bâtir une performance plus durable et solidaire.
  
  Une seule certitude : le chemin de la résilience
  professionnelle débute en chacun de nous et nous pouvons
  agir.
En savoir plus sur la résilence professionnelle avec envie2resilience
  
 
                             
             
             
         
                 
             
                                     
                                     
             
             
             
             
             
            