Bpifrance Le Lab, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), les Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) et l’Association cédants et repreneurs d’affaires (C.R.A.) ont dévoilé en novembre une étude explorant le marché de la transmission d’entreprise en France.
L’étude interroge 5 000 dirigeants et 50 entreprises, à la fois en parcours de transmission et ayant repris une entreprise, tout comme des experts du marché de la transmission.
La majorité des transmissions observées sont initiées par des dirigeants de moins de 60 ans. L’étude observe un nouveau profil émerger : plus jeunes, ils souhaitent transmettre leur entreprise en raison d’une charge de travail ou d’une charge psychologique trop importante ou par volonté de « changer d’air ».
4 autres profils de cédants ont été isolés par Bpifrance :
- « L’Optimiste », cédant se démarquant par une faible propension à anticiper les obstacles,
- « Le cédant préparé », déjà bien avancé dans sa transmission et qui privilégie une reprise interne,
- Le cédant qui privilégie la reprise par un ou plusieurs salariés qui partagent sa vision pour le futur de l’entreprise,
- Le cédant « dans l’urgence », souvent en situation financière difficile et souhaite céder son entreprise rapidement.
Parmi les entreprises en processus de transmission, l’étude identifie plusieurs freins au processus :
La difficulté à trouver les financements nécessaires apparaît comme le principal obstacle, impactant 30% des repreneurs, et 44% des repreneurs ex-salariés. L’importance de trouver le « juste prix » afin de ne pas entraver le développement de l’entreprise après la reprise ressort également.
Une autre difficulté, présente des deux côtés du marché, est celle de trouver une entreprise à reprendre, et de rendre plus visible les offres d’entreprises à transmettre.
Ces freins ont aujourd’hui un fort impact sur le marché : 40 % des dirigeants de TPE-PME et ETI ont l’intention de transmettre leur entreprise d’ici 5 ans, soit un potentiel de 370 000 entreprises, entre 1 à 4999 salariés, et environ 3 millions d’emplois concernés. De ce potentiel, seul un tiers de ces transmissions environ sont réalisées chaque année.
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