Des risques spécifiques qui exigent des réponses adaptées

Les premiers secours en entreprise s’appuient généralement sur un socle commun : alerter, protéger, secourir. Mais face à des risques particuliers — brûlures thermiques ou chimiques, inhalation de gaz toxiques, chutes en hauteur, électrisations —, les protocoles classiques atteignent vite leurs limites.

Les formations doivent donc intégrer les types de blessures probables, les délais d’intervention plus longs (en milieu isolé), ou encore la présence de matériels spécifiques (douches de sécurité, trousses spécialisées, défibrillateurs portables, etc.).

 

 

Une formation ancrée dans le terrain

L’adaptation passe aussi par des mises en situation réalistes. Il ne s’agit pas seulement de mémoriser des gestes, mais de les appliquer dans des conditions proches de la réalité : port d’équipements de protection, bruit ambiant, stress, contraintes de déplacement.

Certains organismes de formation proposent des scénarios immersifs, en lien direct avec les risques identifiés par le document unique d’évaluation des risques (DUERP). La coordination avec les services de sécurité internes, les SST et parfois les secours publics est également un facteur clé d'efficacité.

 

 

Un enjeu de responsabilité et de prévention

Dans ces secteurs sensibles, la rapidité et la qualité de la réponse peuvent faire la différence entre un accident grave et un accident mortel. Adapter les formations, c’est donc aussi répondre à un enjeu de prévention et de responsabilité.

Une attention particulière doit être portée aux primo-intervenants, souvent premiers sur les lieux avant l’arrivée des secours extérieurs. Ils doivent savoir évaluer la situation, se protéger, sécuriser la zone et réaliser les gestes adaptés sans se mettre en danger.
 

 

Vers une reconnaissance renforcée des compétences

Les formations spécifiques aux secteurs à haut risque pourraient gagner à être mieux reconnues. Certaines entreprises intègrent déjà des modules complémentaires à la formation SST de base, avec des mises à jour régulières selon les évolutions techniques ou réglementaires.

Un travail de reconnaissance institutionnelle de ces compétences, ainsi qu’un accompagnement renforcé des formateurs, pourraient renforcer l’ancrage de cette culture du secours professionnel dans les organisations.