Une sensibilisation aux gestes de premiers secours encore limitée
Aujourd’hui, la sensibilisation aux gestes de premiers secours est obligatoire uniquement pour les salariés approchant de la retraite. Cette formation, réalisée pendant le temps de travail, vise à leur apprendre à réagir face à une urgence : pratiquer un massage cardiaque, utiliser un défibrillateur ou gérer une hémorragie.
Les objectifs de la proposition de loi
La proposition de loi, déposée le 1er avril 2025, entend élargir cette sensibilisation à tous les salariés, avec deux grandes mesures :
- une première formation dans l’année suivant l’embauche,
- un renouvellement de cette formation tous les cinq ans.
L’objectif est de garantir que chaque salarié dispose tout au long de sa carrière professionnelle de compétences à jour pour intervenir efficacement en cas d’accident ou de malaise grave.
Le texte prévoit également que les salariés puissent utiliser leurs droits inscrits sur le compte personnel de formation (CPF) pour financer des formations aux gestes de premiers secours. Ces formations devront être dispensées par des associations agréées de sécurité civile. Cette mesure vise à faciliter l’accès à ces formations indispensables, en complément des obligations de l’employeur.
Un projet dans la continuité d’initiatives précédentes
Cette proposition s’inscrit dans la continuité d’un texte similaire porté par la députée Béatrice Descamps lors de la précédente législature. Celui-ci avait été suspendu à cause de la dissolution de l’Assemblée nationale. Salvatore Castiglione, suppléant de Béatrice Descamps à l’époque, reprend aujourd’hui ce projet avec des ajustements sur la fréquence des formations et l’accès via le CPF.
Statut actuel de la proposition de loi
La proposition de loi a été examinée en commission des affaires sociales, mais elle a été retirée de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 15 mai à la demande de son auteur. Ce retrait ne signifie pas un abandon définitif, mais une suspension temporaire de son examen. Le débat pourrait donc reprendre ultérieurement, après d’éventuels ajustements.
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