Les perturbateurs endocriniens peuvent interférer avec le système hormonal et avoir des conséquences sérieuses sur la santé : troubles du développement, fertilité réduite, cancers hormonodépendants.... Si ces risques sont aujourd’hui bien documentés, leur prise en compte reste encore inégale dans les milieux professionnels. Beaucoup d’entreprises ignorent qu’elles sont potentiellement concernées.

 

Pour répondre à ce besoin d’information, l’INRS poursuit ses travaux et enrichit ses ressources en prévention.

 

 

Un dossier enrichi pour faire le point

Le site de l’INRS propose désormais une version mise à jour de son dossier dédié. Il présente de manière claire :

 

  • les mécanismes d’action des perturbateurs endocriniens sur l’organisme,
  • leurs effets suspectés sur la santé,
  • les sources d’exposition potentielles en entreprise,
  • les outils existants pour les repérer et les inventorier,
  • la démarche de prévention à engager,
  • ainsi que le rôle des services de prévention et de santé au travail.

     

Ce dossier s’inscrit dans la continuité d’une publication technique parue en 2023 dans la revue Hygiène et sécurité du travail, qui dressait un état des lieux des pratiques professionnelles autour de cette problématique.
 

 

Un nouvel outil pour repérer les substances concernées

Pour aider concrètement les entreprises à identifier les substances préoccupantes, l’INRS met également à disposition un outil de repérage sous forme de grille Excel. Il recense 344 substances chimiques produites en grande quantité et reconnues pour leur potentiel de perturbation endocrinienne.
 

Chaque substance est accompagnée d’informations utiles :
 

  • secteur industriel concerné,
  • usages actuels ou passés,
  • classification CMR (cancérogène, mutagène, toxique pour la reproduction),
  • effets suspectés sur le système endocrinien,
  • références réglementaires et fiches toxicologiques.
     

Ce travail repose sur trois sources principales : le règlement européen CLP (mis à jour en 2023), la liste de l’Anses, et les «  ED Lists  » européennes, établies par un consortium d’agences sanitaires.
 

 

À noter : certains secteurs comme le traitement des déchets, les sols pollués ou la maintenance n’ont pas encore été couverts, en raison de la complexité des polluants rencontrés.

 

 

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