Un sujet de santé publique longtemps négligé
La ménopause concerne environ 14 millions de femmes en France, avec des symptômes pouvant impacter leur bien-être et leur activité professionnelle. Pourtant, le sujet reste tabou et les dispositifs de prévention sont encore limités. Actuellement, la ménopause est simplement évoquée par le Gouvernement dans la « Semaine Santé des femmes » et intégrée au bilan de prévention destiné aux 45-50 ans.
Deux mesures phares pour le monde du travail
La proposition de loi suggère d’agir directement en entreprise à travers deux axes majeurs :
- Mieux intégrer la ménopause dans la visite médicale de mi-carrière
L’objectif est d’inclure la ménopause parmi les facteurs pris en compte lors de cet examen, réalisé autour de 45 ans. Le médecin du travail pourrait alors sensibiliser les salariées aux risques associés et leur proposer un suivi adapté.
- Expérimenter la mise en place d’un arrêt de travail « gynécologique »
Une expérimentation de trois ans dans certaines régions permettrait aux salariées ayant des symptômes incapacitants de bénéficier d’un arrêt de travail spécifique. Un décret en définirait les modalités, et une évaluation déciderait de son élargissement.
Des avancées à suivre
Si certaines entreprises ont déjà mis en place des mesures, comme des jours de congé supplémentaires, cette proposition de loi pourrait renforcer la reconnaissance des enjeux liés à la ménopause en entreprise. Son examen par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale sera déterminant pour la suite.
En savoir plus :
- Consulter le rapport des Editions Tissot
- Consulter la proposition de loi de Mme Delphine LINGEMANN, députée.