Faire prendre conscience et mobiliser les employeurs

Bouffées de chaleur, douleurs articulaires, troubles cognitifs : les symptômes de la ménopause sont nombreux, et impactent la santé physique comme mentale des femmes. Des enjeux dont les entreprises restent encore peu informées, bien que 70% des femmes ménopausées soient actives. C’est le sujet d’un rapport déposé début avril par la députée Stéphanie Rist.
 

Pour faire face au manque d’information autour de ce sujet, écarter le tabou persistant et améliorer la santé des 17 millions de femmes concernées au quotidien, le rapport propose 25 recommandations concrètes. 10 d’entre elles se concentrent sur la place de la ménopause au travail, décrivant le besoin pour les employeurs de s’engager pour améliorer l’environnement de travail de ces femmes. 
 

 

10 actions concrètes recommandées

Inspirées par des mesures similaires à l’étranger notamment au Royaume-Uni, les recommandations du rapport concernant la ménopause au travail sont les suivantes :
 

  • développer la prise de conscience des entreprises en chiffrant le coût économique de la ménopause en France avec diffusion aux chefs d’entreprises,
     
  • intégrer la ménopause dans le plan de santé au travail n°5 (PST5), en cours d’élaboration.
     
  • produire des statistiques sur la santé au travail en fonction du sexe et de la tranche d’âge, pour combler le manque actuel,
     
  • créer et diffuser un guide « Ménopause sur le lieu de travail » à destination des managers et des salariés,
     
  • intégrer pleinement la ménopause dans la politique RH et managériale des grandes entreprises et des services publics (désigner un Ambassadeur « Ménopause et emploi » pour sensibiliser les employeurs partout en France et lancer une démarche « l’Engagement Ménopause » à destination des entreprises),
     
  • sensibiliser les agents de France Travail aux risques de désinsertion professionnelle liés à la ménopause,
     
  • adapter les matériels de bureau aux recommandations du Groupe d'Etude de la Ménopause et du Vieillissement hormonal (GEMVi) pour lutter contre la sédentarité pendant la ménopause,
     
  • au sein des entreprises, encourager l’élaboration d’un diagnostic suivi d’un plan d’adaptation des conditions de travail à l’échelle de chaque établissement,
     
  • offrir un cadre juridique stable aux collectivités publiques souhaitant mettre en place, à titre expérimental, un congé ménopause au sein de leurs services,
     
  • intégrer l’enjeu de la ménopause dans la visite médicale de mi-carrière à 45 ans.
     

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin a déjà annoncé que cette dernière mesure allait être reprise par le gouvernement.


 

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