L’INRS s’appuie sur les données de la base EPICEA pour son étude sur les malaises mortels entre 2012 et 2022. Cette base collecte des informations sur les accidents graves et mortels. Elle permet d’identifier des facteurs récurrents et de définir des actions de prévention. Depuis 2023, les malaises mortels sont systématiquement enregistrés, ce qui enrichit les analyses.
Qui est concerné ?
Selon l’INRS, 93 % des victimes de malaises mortels sont des hommes, âgés en moyenne de 51 ans. Les conducteurs de poids lourds, les travailleurs du bâtiment et les électriciens sont particulièrement concernés. Ces incidents surviennent souvent lors de tâches habituelles et, dans la majorité des cas, la victime est seule.
Quels facteurs favorisent ces malaises ?
L’étude révèle plusieurs risques professionnels pouvant causer ces décès. Parmi eux :
- le stress et les risques psychosociaux,
- les horaires décalés ou irréguliers,
- des conditions de travail difficiles (ambiances thermiques, exposition au bruit, substances chimiques…).
Ces facteurs augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, souvent à l’origine des malaises.
Des pistes pour mieux prévenir ces drames
Les recommandations de l’INRS se concentrent sur trois axes :
- réduire les risques au travail : améliorer les conditions de travail, mécaniser certaines tâches, et évaluer précisément les dangers.
- former et organiser les secours : sensibiliser les équipes, former des sauveteurs secouristes du travail et garantir l’accès au matériel de premiers secours.
- renforcer le suivi médical : prévoir des visites médicales régulières, notamment en milieu de carrière, pour évaluer les risques cardiovasculaires.
Les résultats de cette étude soulignent l’importance de renforcer la culture de prévention dans les entreprises. En agissant sur les facteurs de risque, en formant les équipes et en surveillant la santé des salariés, il est possible d’éviter ces incendies et de sauver des vies.
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