Un article proposé par notre partenaire FO-Santé
Les termes les plus médiatisés pour désigner les contraintes qui pèsent sur les salariés en général et les hospitaliers en particulier sont : les risques psychosociaux. Les RPS. ! La Commission CHSCT du Conseil Supérieur du 14 juin dernier a écouté attentivement l’exposé du Professeur R. de Gaudemaris, (Médecine et Santé au travail Pôle Santé publique – CHU de Grenoble) qui préfère employer ceux de Contraintes Psychologiques et Organisationelles. Les CPO !
  En effet, selon ce professeur, le concept de souffrance au
  travail que sous-entendent les RPS :
  - Renvoie une image négative du travail
  - Pointe, comme le « stress », une dimension
  essentiellement individuelle et médicalisée (burn-out)
  - Culpabilise l’individu et non les institutions (ticket
  Psy…),
  - Débouche trop souvent sans solution à court et long
  terme
Comme il a raison. Il travaille de concert avec 7 CHU en France (Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Lille, Strasbourg, Limoges et Nancy) pour tenter de mettre en place des outils d’observations au plus près des services pour déboucher ensuite sur des mesures susceptibles de réduire les risques. Cette action, financée par le Fond National de Prévention de la caisse de retraite des personnels hospitaliers, (FNP-CNRACL) ne pourra devenir efficace que si les établissements s’engagent à suivre les conclusions. C’est loin d’être gagné. Avant cela, il est nécessaire de rappeler quelques évidences.
  Le travail, cette valeur oubliée !
  Le travail n’est pas une valeur négative. C’est avant tout
  cette intelligence collective capable de surmonter toutes les
  difficultés, de s’adapter à toutes les situations et de
  réaliser toutes les prouesses. Il est porté par le souci
  d’œuvre commune -soigner des malades par exemple – et
  alimenté par des connaissances, des compétences et de
  l’expérience. Chaque travailleur l’enrichit de ses
  réflexes, de ses réponses et de ses gestes qui ne peuvent se
  confiner dans des protocoles ou référentiels qui cherchent
  à tout codifier. Le bon sens et l’intelligence doivent
  rester aussi souples que le management du travail ou plutôt, le
  management du travailleur doit devenir aussi souple que le bon
  sens et l’intelligence que nécessite le travail.
  Or, force est de constater que l’évolution observée dans nos
  établissements hospitaliers est davantage tournée vers la
  rigidité de procédures que vers l’attention que mérite
  chaque hospitalier. Les articles et les témoignages du blog
  FO-Santé témoignent de cette violence institutionnelle qui
  massacre le travail collectif et tente de culpabiliser
  l’individu au travail.
  Des victimes du travail !
  Le salarié, le fonctionnaire hospitalier, le contractuel qui
  travaille à l’hôpital est victime des
  institutions et des organisations. Tout le monde parle
  effectivement des risques psychosociaux. Or quelles sont les
  mesures concrètes qui éloignent ces risques pour protéger ce
  contractuel ou ce fonctionnaire hospitalier. Rien, ou quasiment
  rien !
  Proposer pour donner de
  l’espérance :
  C’est pourquoi le blog Fo-santé va vous proposer au fil des
  semaines des fiches sur ces « risques » (RPS)
   ou contraintes (CPO). Elles comprendront une description
  du risque, les conséquences de ce risque et, contrairement
  à ceux qui ne font qu’en parler, nous présenterons des
  mesures qui peuvent faire disparaitre ce risque ou tout au moins
  le réduire très sensiblement.