10 % des
chauffeurs routiers victimes d’un accident chaque année.
C’est en substance ce que révèle une enquête de la SOeS
(Sous-direction de l’observation statistique des transports du
Service de l’observation et des statistiques) et de la DGITM1
(Direction générale des infrastructures, des transports et de la
mer) réalisée en 2006, 2007 et 2008.
L’étude, qui passe en revue tous les aspects des conditions de
travail des chauffeurs employés dans des établissements du
transport routier de marchandises (EACT), vient d’être publiée
par le ministère en charge des Transports.
Cette publication nous apprend que plus d’un conducteur routier
sur dix a été victime d’un accident du travail entre 2006 et
2008. Le chiffre diminuant légèrement au fil des années
(12 % en 2006 et 11 % en 2007 et 2008), sans doute du
fait de la généralisation progressive des protocoles de sécurité
entre les entreprises et leurs clients : dans 80 % des
cas selon les dires des conducteurs routiers de marchandises.
Cette pratique est, néanmoins, plus répandue chez les conducteurs
« courte distance » que chez ceux « longue
distance » ou « de messagerie » ainsi que dans les
entreprises de plus de 50 salariés.
La mise en place de démarches de prévention à l’encontre des
chauffeurs concourt également à la réduction de la
sinistralité : les principales actions concernent le port
des EPI (gants, chaussures, casque, gilet fluo…). En outre, les
« stages et les formations pour la sécurité », les
formations « gestes et postures » sont de plus en plus
courants.
Les accidents du travail concernent davantage les chauffeurs de
messagerie que les autres (18 % en 2006, 17 % en 2007
et 13 % en 2008 contre environ 9 % pour les conducteurs
« longue distance »).
La plupart des accidents surviennent lors des opérations de
chargement/déchargement des camions (parmi les conducteurs
déclarant avoir eu un accident, plus de 8 sur 10 précisent
l’avoir eu au cours d’une telle opération). Les accidents de la
route sont également souvent cités (20 %) ainsi que les
opérations de
manutention, de bâchage ou de décrochage, les intempéries et
l’entretien du véhicule.
En 2006, 1 % des chauffeurs ont déclaré un arrêt maladie suite à un accident. Ils sont 2 % en 2007 et 2008 (soient près de 4 000 personnes). Dans 40 % des cas, la durée moyenne de l’arrêt est supérieure à un mois.
En savoir plus :
Études & documents n° 35 - février 2011
(format PDF - 1.4 Mo)
Source :
Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports
et du Logement — Service de l’observation et des statistiques
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/