Des chiffres préoccupants en matière de santé mentale
Le baromètre semestriel, publié début mai par l’Observatoire MNH – Odoxa, dévoile des chiffres préoccupants sur la santé psychologique des professionnels hospitaliers :
- 35% des soignants se disent en mauvaise santé psychologique, +6 points par rapport à l’année dernière,
- 56% déclarent ressentir fréquemment de l’anxiété ou une charge mental excessive en raison de leur travail,
- 39% ont déjà dû interrompre leur activité pour motif psychologique.
Ces difficultés ont des répercussions importantes sur le quotidien de la majorité des soignants, plus de 80% d’entre eux constatant un impact sur la qualité de leur sommeil et leurs comportements alimentaires.
Les raisons de ces difficultés sont connues : 75% estiment leur charge de travail trop importante. La majorité des professionnels fait face à des situations de violence au travail.
Mieux former pour y faire face
Selon l’étude, les pistes d’amélioration sont claires : les soignants font face à un manque de formation aux risques psychosociaux. 83 % estiment ne pas avoir été suffisamment formés à la gestion du stress durant leurs études.
En moyenne, 90 % pensent que développer ces compétences permettrait d’améliorer leur bien-être, de réduire l’absentéisme, de mieux gérer la violence au travail et de renforcer la qualité de la relation avec les patients.
Les formes de stress auxquelles sont exposés les soignants sont très spécifiques à leurs métiers : la densité des tâches à accomplir, l’impression de ne jamais pouvoir faire « assez bien », des horaires contraignants qui déstabilisent l’équilibre personnel. Les professionnels de santé sont également régulièrement exposés à la détresse, à la douleur ou à la mort, mais aussi à des incivilités et des violences verbales ou physiques.
Pour la MNH, accompagner les futurs soignants lors de la formation initiale pour mieux faire face à ces risques apparaît aujourd’hui indispensable.
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