Intelligence artificielle en entreprise : un enjeu clé

Intelligence artificielle en entreprise : un enjeu clé
DOSSIER
MANAGEMENT RH / QVT || Logiciels, applications RH / 20/10/2023

L’intelligence artificielle, technologie de plus en plus aboutie, s’immisce dans les entreprises aussi vite qu’elle ne se perfectionne. Quasiment tous les secteurs d’activité doivent désormais composer avec ce nouveau process. Une adaptation qui ne doit pas éluder les défis éthiques posés par l’IA.

L’essor de l’IA

ia

 

Développée progressivement depuis les années 1950, l’intelligence artificielle se décline dans un nombre croissant de domaines de la vie quotidienne. Et ce, grâce aux bénéfices produits par son fonctionnement. Mais de quoi parle-t-on ?

Un point définition

L’intelligence artificielle (ou IA) est avant tout un domaine scientifique regroupant un ensemble de techniques et technologies. Celles-ci permettent de développer des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l'intelligence humaine. Pour y parvenir, deux concepts ont été développés et intégrés dans le développement de l’intelligence artificielle : le machine learning et le deep learning. Le premier consiste à enseigner aux ordinateurs à apprendre de la même manière que l’humain, grâce à l’interprétation des données. Quand le but de l’autre est de se baser uniquement sur des données afin que l’IA développe ses propres compétences. Rapidement, l’IA comprend et apprend. Une telle faculté intégrée dans des machines permet, au final, de rendre certaines tâches humaines plus simples et efficaces.

L’IA progresse

L’intelligence artificielle est en plein essor. Selon les données produites par Fortune Business Insights en 2019, le marché de l’IA devrait atteindre 266,92 milliards de dollars d'ici à 2027. Soit une multiplication par près de dix en seulement 8 ans. L’expansion existe également en France, notamment dans le secteur économique. Plus d'un tiers des entreprises, 35% (au moins dix salariés), utilisent déjà l'intelligence artificielle ou sont en train de la déployer. Les secteurs les plus en avance sont l’industrie, la finance, le commerce et même l’agriculture. L’intérêt productif de l’IA est que sa technologie est en constante évolution. Dans le monde professionnel, ses applications peuvent être déterminantes.

Une technologie utile aux entreprises

Poignée de main entre homme et robot

 

L'intelligence artificielle se révèle être à la fois un levier de croissance pour une entreprise et un outil positif sur son innovation et sa compétitivité.

Les entreprises optimisées

En matière de production ou d’organisation du travail, les résultats sont déjà là. Les entreprises - TPE, PME, startups ou grands groupes - avancent des bénéfices concrets : simplification des missions, aide à la mise en place d'actions de prévention, annihilation des tâches répétitives, gain de productivité (temps gagné), création de nouveaux outils ou systèmes informatiques, analyse de données etc. Sur bien des aspects, l’IA répond à de nombreux défis auxquels font face les entreprises à l’heure actuelle, y compris en interne : analyse et anticipation des risques, économie de temps et d’argent, communication plus efficace, réduction des erreurs humaines et amélioration de l’expérience client. C’est pourquoi, même les plus petites entreprises gagneraient à y recourir, même si l’investissement de départ peut sembler rebutant.

Un effet positif sur la RSE ?

Le ministère de l’Économie rappelle l’importance de la « responsabilité sociétale des entreprises ». Le Parlement européen, lui, assure que l’intelligence artificielle « peut favoriser le développement d’une nouvelle génération de produits et services », utile notamment pour « l’économie verte et circulaire, l’agriculture ou la santé », mais aussi « créer de nouvelles voies de vente » ou « effectuer des économies d’énergie ». Une technologie aussi complète et évolutive que l’IA, peut permettre aux entreprises de mieux concilier leur objectif économique avec le respect de l’environnement et des travailleurs.

 

Sa grande adaptabilité peut permettre à des process efficients de voir le jour. Un exemple est très parlant. Les célèbres data centers, qui stockent les données numériques du monde entier, consomment énormément d’énergie, près de 1% de la consommation mondiale d’électricité. L’IA, grande consommatrice de données, pourrait donc être un acteur majeur de la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de 4% en 2030 selon la dernière étude menée par Microsoft et PwC.

Le défi de l’éthique

Intelligence artificielle cadenacée

 

Au regard de tels avantages, le succès ne devait pas tarder. Selon Pôle emploi, l’usage de l’IA concerne 45% des établissements de 200 salariés ou plus.

Que dit la loi ?

Ce sujet est un peu technique, puisqu’aucune loi française ne réglemente l’emploi de l’intelligence artificielle. Sa portée est tellement globale, que l’encadrement se fait au niveau européen. Le 21 avril 2021, la Commission Européenne rendait publique l’AI Act (Artificial Intelligence Act), son projet de réglementation. Le but était de rendre l’IA digne de confiance, centrée sur l’humain, éthique, durable et inclusive. Il s’agit du tout premier cadre légal au niveau mondial encadrant ces innovations technologiques. En cas de violation de l’AI Act, les sanctions encourues suivent la même logique que celle du régime du RGPD. L’AI Act va même plus loin en augmentant les sanctions lorsqu’il est question d’usages « inacceptables » de l’intelligence artificielle. En effet, en cas de non-respect des règles dans cet usage la personne encourt une amende de 30 millions d’euros ou pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires pour une entreprise.

Protection des données

Face au potentiel de l’IA et au-devant de son déploiement exponentiel, cette technologie pose inexorablement des enjeux éthiques, y compris dans le monde professionnel. Une entreprise a en effet intérêt à ce que le système d’exploitation de son IA soit transparent. C’est-à-dire qu’elle l’ait entraînée avec un jeu de données juste et impartial. Un jeu qui doit pouvoir être examiné de l’extérieur. Car il est tout à fait possible que des préjugés humains s’immiscent dans les d’algorithmes. Ils adopteront alors les partis pris des développeurs, ce qui va à l’encontre de ce qu’on attend d’une IA.

 

L’emploi de l’intelligence artificielle ne doit alors pas être effectué sans réflexion globale. L’exemple des données est le plus éclairant en entreprise.  Selon une étude, en 2022, il y avait plus d’abonnements téléphoniques souscrits que d’humains dans le monde. Les entreprises ont accès à tout un panel de données personnelles des salariés (localisation GPS, préférences utilisateurs, comportements de recherche), et toutes ne détiennent pas un certificat de données personnelles. Une utilisation raisonnée de l’IA semble donc plus qu’appropriée.

En savoir plus sur l'IA en entreprise

 

 

PARTAGEZ :