Sylvie Peretti - l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) : Entretien avec Sylvie Peretti, nouvelle présidente de l'Anact

Entretien avec Sylvie Peretti, nouvelle présidente de l'Anact

MANAGEMENT RH / QVT ||
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11/05/2022
Sylvie Peretti  - l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact)
Sylvie Peretti
Présidente du conseil d'administration (Membre du Comité exécutif, en charge des relations humaines et de l'organisation au sein de Generali France)
l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact)

Élue présidente de l’Agence nationale d’amélioration des conditions de travail (Anact) le 16 mars dernier, Sylvie Peretti livre son regard sur ses nouvelles missions et présente les orientations du nouveau contrat d’objectifs et de performance (Cop) qui vont guider l’agence jusqu’en 2025.

Pouvez-vous dresser un constat général des conditions de travail aujourd’hui en France ?
Il est difficile de dresser un constat général des conditions de travail, tant les situations sont diverses et protéiformes. Néanmoins, nous pouvons constater que celles-ci s’invitent de plus en plus à la table des sujets de discussion. Cela n’est pas anodin ; il y a une prise de conscience dans l’industrie, de nouvelles formes de travail émergent, la crise sanitaire a accéléré certaines tendances, il y a une certaine tension sur le marché… Et ces questions ne touchent pas que les grands groupes.
Nous observons également la place grandissante qu’occupe la transition écologique dans les organisations et les réorganisations que cela suppose.
La question du sens au travail revient régulièrement ces derniers mois. Elle concerne notamment les jeunes générations, et la partie opérationnelle. Ce qui créé du sens au travail, c’est surtout d’avoir une bonne compréhension de sa contribution au collectif de l’entreprise.

Que contient le nouveau contrat d’objectifs et de performance (Cop) de votre agence ?
De 2022 à 2025, le réseau Anact-Aract doit en priorité promouvoir la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) dans les entreprises, en mettant l’accent sur la façon de réaliser le travail, au sens opérationnel. Il s’agit aussi d’accompagner les mutations du travail, notamment la transition numérique et la transition écologique. Pour les années à venir, nous essayons aussi de favoriser le dialogue social et de mener des démarches au plus près du terrain, en tenant compte des spécificités territoriales et des métiers. Sur le terrain, nous avons déjà de nombreux partenariats sectoriels pour toucher les TPE et PME, c’est d’ailleurs une de nos spécificités. Mais nous souhaitons renforcer la recherche de nouveaux partenaires. Bien-sûr, le Cop fixe également des objectifs concernant le rapprochement entre l’Anact et le réseau des 16 associations régionales (Aract) au sein d’un même établissement public.

Que souhaitez-vous accomplir en tant que nouvelle présidente de l’Anact ?
Je suis très fière d’avoir été nommée à ce poste, surtout dans une période aussi cruciale et intéressante. C’est une marque de confiance, et je souhaite rapidement m’approprier la culture de l’agence.
Mon souhait, c’est de participer à la transformation de l’Anact et favoriser sa réussite par le dialogue, par l’animation. La première étape, c’est l’année 2023, durant laquelle il faut réussir la transition sans perdre de vue les objectifs opérationnels. En même temps que nous menons notre réorganisation, nous devons continuer d’apporter le support nécessaire aux entreprises qui en ont besoin.

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