Tous mes vœux de santé et de bonheur ! (oui, mais…)

Chaque nouvelle année est l’occasion de présenter ses vœux. Aussi je vous souhaite sincèrement santé et bonheur. 

Souhaiter la santé semble évident, surtout dans le cadre d’un partenariat avec Préventica, mais nous savons d’expérience que la santé au travail ne va pas de soi, les orientations du 4ème Plan santé au travail en témoignent. Alors espérons au moins la santé du travail : même si la conjoncture économique, géopolitique et même l’intelligence artificielle peuvent nous inquiéter, n’oublions pas que chaque crise est le révélateur des forces et fragilités de chacun et qu’accepter sa vulnérabilité, que cela concerne un individu, un collectif ou même une organisation, est la voie de la résilience par excellence.

Ma bienveillance me permet également de vous souhaiter le bonheur. Mais c’est peut-être plus délicat quand cela s’applique à la sphère professionnelle. Certes, le bonheur au travail peut renvoyer à un poste (le DRH devenu Chief Happiness Officer) mais là n’est pas l’essentiel car le bonheur est avant tout intime : il est synonyme de joie et de plénitude et ce qui est à l’origine de cet état pour les uns ne le sera pas pour les autres. Néanmoins quand l’organisation raisonne en termes de bonheur au travail, elle est dans une logique psychologisante visant à convaincre ses salariés qu’elle fait son maximum pour les rendre heureux. Mieux vaut alors vous souhaiter le bonheur du travail, élément essentiel du bonheur au travail. C’est en effet espérer que vous ayez accès aux conditions vous permettant de répondre à vos exigences professionnelles d’un travail bien fait, autrement dit à la (re)connaissance de votre travail, de vos compétences mises en œuvre et de votre implication car ce sont des contributions essentielles de l’organisation à votre bien-être au travail et peut-être même à votre bonheur au travail.  

Tous les vœux de santé et de bonheur pour cette nouvelle année ! 

Pour aller plus loin : 

• Barel, Y. (2019), Le bonheur, simple mode managériale ?, La Revue des Sciences de Gestion, n°297-298, pp. 103-112.