Pour y répondre, l’ouvrage regroupe des témoignages de dirigeants, des études de cas et des expérimentations de modes de management qui visent à développer le bien-être au travail dans un contexte de recherche de performances. Il fait aussi état de propositions de nouvelles approches du management et de la gestion d’entreprise pour réussir à allier performances et bien-être. Mis bout à bout, ces différentes contributions apportent un éclairage convergent et original sur le bien-être au travail et le rôle du management pour le renforcer.

Loin d’être un état stable uniquement possible dans un monde prévisible et confortable, le bien-être apparaît plutôt résulter d’un processus d’autorégulation et d’adaptation continu au milieu de travail permettant d’affronter et de dépasser les difficultés rencontrées. Le défi du management est de réussir à favoriser ce processus. Dans cette perspective, les auteurs soulignent l’intérêt d’une proximité des managers avec la réalité du travail et l’importance de certaines attitudes et actions managériales qui donnent du sens, valorisent les métiers et développent les compétences. L’ouvrage montre à quel point des salariés qui se sentent bien sont avant tout des salariés qui ressentent une maîtrise de leur activité et une fierté par rapport à ce qu’ils font… et ce qu’ils sont. Les auteurs insistent aussi sur l’instauration d’un climat de confiance et de coopération qui doit permettre de responsabiliser, développer l’autonomie et renforcer le sentiment d’appartenance au collectif. Les différentes contributions ne se contentent pas d’identifier les dimensions de l’action managériale à développer pour réussir à allier performances et bien-être ; elles proposent aussi des démarches de changement éprouvées pour y arriver.

L’ouvrage a été conçu pour un lectorat multiple. Les cadres et dirigeants y trouveront des éléments précieux pour (re)penser leurs modes de management et renforcer la motivation et l’engagement de leurs collaborateurs. Les intervenants institutionnels et privés en entreprise devraient y puiser des éléments de réflexion sur leurs pratiques. Enfin, les chercheurs, enseignants et étudiants en sciences humaines et sociales, en sciences de gestion et en sciences économiques devraient être intéressés par les études de cas et les propositions plus théoriques qu’ils trouveront dans certains chapitres.