En quoi consiste le poste de « référent handicap »
?
Le rôle du référent handicap est assez large, car il s’agit à la
fois de déterminer une « politique handicap », de fixer des
objectifs de recrutement, des objectifs de maintien dans
l’emploi, d’échanger avec les organisations syndicales, de
préparer éventuellement une convention avec le FIPHPH… et aussi
d’assurer la sensibilisation autour du handicap auprès de
l’ensemble des équipes ou des encadrants. C’est un poste très
vaste.
Il y a un certain nombre de formations de grande qualité
développées dans les universités, mais beaucoup de référents
n’ont pas de formations ni de compétences au départ. Ce sont
souvent des personnes désignées par l’entreprise sur la base du
volontariat, face à un besoin. C’est pourquoi nous souhaitons
faire monter le niveau de compétences de ces référents.
Il y a également beaucoup de référents qui n’exercent cette
activité qu’à temps partiel. Une de nos préoccupations, c’est
aussi de valoriser ce poste, pour qu’il serve vraiment ceux qui
l’occupent et ne soit pas considéré comme une fonction « à part
».
A quoi servira la « boîte à outils du correspondant
handicap » ?
La boîte à outils s’inscrit dans le cadre de nos Handi-Pactes ;
ce sont des structures, que nous avons choisies dans chaque
région pour organiser avec nous un réseau de référents handicap.
Cela nous permet de nous rencontrer, d’échanger des expériences,
d’apporter des formations… La boîte à outils, c’est donc une
initiative locale, qui permet de regrouper les dispositifs
existants. Elle s’inscrit dans le cadre la professionnalisation.
On retrouve dedans plusieurs éléments.
Il y a tout d’abord « les essentiels », avec les outils de base
comme notre catalogue des interventions. Il y a ensuite un
catalogue des acteurs locaux, pour se repérer et savoir à qui
faire appel dans quelle situation.
Ensuite il y a une autre partie sur le recrutement, avec des
liens utiles, des conseils pour les entretiens, etc. Il y a
également un chapitre sur la sensibilisation. C’est très
important de communiquer pour les entreprises. Cela permet de
faire se déclarer des personnes en situation de handicap, et
ainsi d’augmenter le taux d’emploi tout en diminuant la
contribution au FIPHPH. Mais cela permet également de mieux
traiter les situations et de ne pas attendre qu’elles se
dégradent.
Il y a aussi tout un chapitre sur le maintien dans l’emploi, avec
une notion d’anticipation pour faciliter les démarches. Le
dernier volet porte sur toute la partie administrative, avec
notamment les documents pour définir l’Obligation d'emploi des
travailleurs handicapés (OETH).
Nous sommes dans un domaine où il y a beaucoup de textes, qui
sont parfois compliqués. L’idée c’est vraiment d’avoir un recueil
de ressources qui permet d’aider les référents et à faire en
sorte qu’ils n’aient pas à réinventer chaque fois leur
métier.
Comment cette boite à outils devrait évoluer
?
Il est essentiel qu’elle soit mise à jour, notamment sur l’aspect
des textes légaux. Les conseils, les avis pratiques, cela évolue
moins. L’idéal c’est de la faire évoluer au fil de l’eau.
Notre rôle au FIPHFP, c’est essentiellement la compensation. Mais
il faut noter que quand nous faisons de la compensation, nous
faisons aussi quelque part de la prévention. Les dispositifs qui
sont mis en place bénéficient à tous. Et la technique évolue
aussi, donc nous devons garder un œil sur la prévention.
