Quels sont les fondements sur lesquels l'ENSOSP a
structuré son développement ?
A l'image des sapeurs-pompiers, l'ENSOSP s'est bâtie sur des
valeurs fortes : l'excellence technique, l'ouverture et
l'anticipation. Nous avons la chance de bénéficier d'un
environnement pédagogique hors du commun avec un plateau
technique de plus de 25 ha situé à Vitrolles. Nous y avons
reproduit 5 centres de secours. Les stagiaires sont plongés dans
des conditions d'interventions réalistes dans divers
milieux : urbain, industriel, routier… Un excellent moyen de
tester les savoirs mais aussi et surtout les savoir-faire et les
savoir-être. C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques de nos
formations : la très grande place accordée aux simulations
et aux mises en situation, que ce soit sur la dimension technique
ou managériale. Un apprentissage de terrain qui a largement fait
ses preuves.
L'une de vos valeurs est l'ouverture, comment se
traduit-elle ?
Nous avons renforcé ces dernières années nos synergies avec des
structures universitaires. Ces partenariats nous permettent de
proposer aujourd'hui des masters spécialisés en s'appuyant sur
les expertises de chacun. Nous proposons en lien avec des
universités ciblées pour leur niveau d’expertise, quatre masters
2 en rapport avec nos domaines de prédilection :
Gestion des collectivités territoriales en collaboration avec
l’Institut de Management Public et de Gestion Territoriale d’Aix
en Provence, Risques et environnement spécialité gestion des
risques de sécurité civile avec l’Université de Haute Alsace à
Mulhouse, Ingénierie et Management de Sécurité Globale Appliquée
spécialité management stratégique des situations de crise en lien
avec l’Université de Technologie de Troyes et Nucléaire,
Radiologique, Bactériologique, Chimique et Explosif en lien avec
l’Ecole de chimie de Mulhouse.
Nous accueillons ainsi en formation continue des professionnels
issus pour une grande partie du secteur public, du secteur
hospitalier ou d'entreprises "à risques". La formation est suivie
pour moitié à l'ENSOSP à Aix en Provence et pour moitié dans
l'université partenaire.
A l'international, nous avons des échanges réguliers avec la
plupart des pays d'Europe. Des liens particuliers existent entre
l'ENSOSP et les pays du Maghreb, avec par exemple la création
d'une formation sur la gestion des risques en coopération avec
l'université de Médéa en Algérie ou des missions de formation de
cadres dans le domaine de la gestion de crise au Maroc ou en
Tunisie.
Quelles évolutions ont connu vos
formations ?
De façon générale, l'apport universitaire est de plus en plus
important dans nos formations. Aujourd'hui, un officier de
sapeur-pompier est un expert technique mais il doit aussi
maîtriser quelques clés de compréhension de notre société. C'est
pourquoi nous faisons régulièrement intervenir des sociologues,
des psychologues, des experts du management… 75% de nos
intervenants dans le cadre des formations supérieures sont
extérieurs au milieu sapeur-pompier.