Pouvez-vous nous présenter le groupe APAVE ?
Le groupe APAVE a pour vocation d’accompagner les entreprises
dans la maîtrise des risques. Il propose un ensemble de
prestations techniques et intellectuelles divisées en 5 grands
secteurs, tous destinés à augmenter la sécurité des hommes et des
biens, à optimiser la performance des organisations :
inspection, bâtiment, essais et mesures, formation, conseil. Les
activités reposent sur un réseau de proximité : 130 agences
en France, 143 espaces de formation, 31 laboratoires et centres
d’essais, complétés par une présence à l’international
(Afrique/Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, Europe du Sud). Le groupe
emploie 9 650 collaborateurs dont 7 000 ingénieurs et
techniciens.
En quoi consiste le département maîtrise des
risques ?
Le service conseil Centre-Ouest, auquel j’appartiens, se divise
en deux branches : la maîtrise des risques (prévention des
risques professionnels, conseil incendie et protection de
l’environnement) et un secteur management, performance,
organisation (qualité, RH, performance industrielle).
Mon équipe est constituée de 6 consultants. Elle accompagne les
démarches de prévention des entreprises et collectivités de tous
secteurs, sur une zone de chalandise très large (Indre-et-Loire,
Vienne, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée, Loire-Atlantique,
Maine-et-Loire).
Nos prestations sont multiples : accompagnement à
l’élaboration du Document Unique (DU), veille réglementaire,
gestion d’entreprises extérieures, fonction sécurité à temps
partagé – un consultant détaché dans l’entreprise–, audit et
accompagnement pour les systèmes de management de la sécurité
(MASE, OHSAS 18001…). Notre valeur ajoutée est surtout de
proposer la mise en place d’une démarche adaptée au projet de
l’entreprise. Par ailleurs, nous offrons une gamme très large de
formations dédiées au management et à la formation aux risques
professionnels.
Vous conseillez des structures privées et publiques. La
prévention y revêt-elle la même forme ?
J’interviens surtout dans la Fonction publique territoriale et je
ne peux apporter un éclairage que sur cette dernière. Et en
effet, nous n’intervenons pas de la même manière dans les
secteurs privé et public. Parce que les attentes comme les
niveaux d’avancement ne sont pas les mêmes. La prévention,
déployée par le biais du Ministère du Travail et les organismes
de tutelle, est organisée depuis beaucoup plus longtemps dans les
entreprises privées. A partir des années 90, l’approche globale
du management de la sécurité s’est installée dans le secteur
privé. Dans la Fonction publique, cette démarche s’installe
progressivement et les demandes qui sont exprimées aujourd’hui
relèvent plutôt de la satisfaction à des obligations
réglementaires, telles que le DU, et de formation à la
sécurité.
Plusieurs explications à cette situation : une culture
orientée vers le service public qui a freiné la mise en place
d’une organisation de la santé sécurité au travail et des textes
plus récents. En outre, je suis convaincu que les chefs
d’entreprises sont d’autant plus motivés par une démarche de
prévention des risques que les résultats économiques et la
pérennité de leurs entreprises en dépendent. La santé, la
sécurité et le bien-être au travail facilitent la gestion des
ressources humaines, contribuent à l’amélioration du climat
social et à la motivation des salariés entraînant ainsi un gain
de compétitivité pour l’entreprise. La notion de performance est
quant à elle plus récente dans la Fonction publique et c’est là
toute la différence. Le lien entre performance et management se
met en place petit à petit.
Néanmoins, vous constatez une prise de conscience accrue
des risques professionnels dans les collectivités. Comment
l’expliquez-vous ?
J’ai pu mesurer, dans mon activité, que les collectivités se sont
senties plus concernées par la prévention des risques lorsque le
Document Unique est devenu une obligation (2001). Cette
obligation a impulsé une nouvelle dynamique.
La demande de la Fonction publique territoriale se caractérise
par un besoin important en terme de formation. Mais la demande
est différente selon la taille de la collectivité : les plus
importantes font appel à nous pour une expertise par rapport à un
projet précis, les plus petites sont concernées par de nombreuses
formations dans des domaines très divers (les petites
collectivités emploient des agents dans de nombreux secteurs
d’activité et ont une multitude de risques à gérer). L’APAVE
forme également les ACMO et jusqu’à présent, les CHS (qui vont
devenir les CHSCT en 2011).
Il faut maintenant attendre pour voir si les accords de 2009 vont
ouvrir de nouvelles perspectives et/ou de nouvelles demandes des
collectivités.
Vous serez présents à Prévent’Ouest en mai prochain.
Qu’attendez-vous de l’événement ?
Prévent’Ouest est notre salon majeur du grand-Ouest. C’est LE
salon où il faut être ! Nous y retrouvons tous les acteurs
concernés par la santé au travail, des secteurs public et privé,
nos clients et partenaires. Par ailleurs, le Salon nous identifie
parmi les leaders de notre profession auprès de nombreux
prospects, dans tous les secteurs économiques.
Le Congrès est assurément un plus car il est particulièrement
dense et très axé sur l’actualité de la prévention : il
permet d’acquérir une autre vision du métier, échanger autour de
perspectives, ouvrir de nouvelles pistes et surtout d’entretenir
le dialogue avec nos clients, les organismes de tutelle
(notamment les Carsat).
Conscients de l’importance de cet événement, nous serons présents
à Rennes sur un stand d’envergure et participerons au Congrès. En
effet, j’interviendrai pour présenter le « diagnostic des
obligations réglementaires » : un nouvel outil du
groupe APAVE au niveau national.