Quels sont les principaux risques auxquels Michelin est
confronté ?
Le risque machine est aujourd'hui maîtrisé et proche de 0, dans
une industrie à forte activité manuelle, notre principale source
de préoccupations reste les TMS. Même si nous avons des résultats
satisfaisants sur les maladies professionnelles ce sujet reste
une de nos priorités.
Comment a évolué la politique de prévention du groupe
?
Il y a quelques années notre taux de fréquence accidents du
travail se situait entre 15 et 20. Aujourd'hui il est aux
alentours de 3. Pour réussir ce pari, il a fallu au départ un
engagement très fort de la Direction : notre priorité numéro 1
allait être de gagner la bataille des accidents du travail. Cette
annonce forte a créé un électrochoc parmi la hiérarchie et le
personnel. Avec le développement de nouvelles procédures et un
changement d'attitude par rapport aux contraintes de sécurité :
formation sur les situations à risque, le savoir voir, le respect
du port des équipements de protection individuelle, nous avons pu
rapidement faire diminuer les accidents du travail.
Pour atteindre l'objectif d'un taux de fréquence nul, il faut
désormais que la prévention devienne une affaire de comportement
et fasse partie intégrante de notre culture en tant qu'individu.
Pour cela, les meilleurs résultats seront obtenus lorsque chacun
se sentira personnellement impliqué dans le traitement des
situations à risques. Nous travaillons beaucoup pour que chaque
membre du personnel contribue à faire remonter l'information sur
les situations à risques, voire à traiter lui-même ou générer un
traitement direct des situations. Nous souhaitons ainsi que la
prise de conscience des risques devienne presque un réflexe
permanent pour chaque membre du personnel.
Vous avez accepté d'être membre du Comité de Parrainage
de Préventica Lyon 2007, pourquoi ?
Nous connaissons bien Préventica, nos techniciens prévention
apprécient ce rendez-vous. Nous avons accepté de nous associer à
Préventica Lyon, d'une part pour la proximité géographique mais
aussi et surtout parce que nous pensons avoir aujourd'hui une
légitimité suffisante pour parler prévention dans un cadre
institutionnel.