Pouvez-vous présenter le groupe Meiko ?
Meiko est un groupe qui offre plusieurs solutions de lavage,
nettoyage et désinfection. Notre maison mère se trouve en
Allemagne, où nous sommes une fondation. Nous distribuons des
lave-vaisselles professionnels et autres machines (collecteurs de
biodéchets, lave-bassin, désinfecteur de masques en milieu
hospitalier, ndlr) dans des petites structures, comme des
restaurants, ou des grosses structures, comme des collectivités.
La restauration est-elle particulièrement exposée aux TMS
?
Dans les milieux de la laverie, de la restauration, il y a
beaucoup de troubles musculo-squelettiques (TMS), et donc
d’arrêts maladie liés aux conditions de travail contraignantes.
Cela entraîne inévitablement des difficultés à recruter dans ces
secteurs.
Quid de l'arrière cuisine ?
En arrière-cuisine, c’est d’autant plus compliqué. Les conditions
de travail sont assez complexes : port de charges lourdes,
mouvements répétitifs, environnement chaud et humide, tâches
répétées. Cela créé des douleurs musculaires et articulaires.
Nous on a à cœur d’améliorer les conditions de travail des
employés et le recrutement des employeurs
Quels sont les TMS qui affectent le plus fréquemment ces
travailleurs ?
Beaucoup de blocages au niveau du dos sont constatés à cause du
port de charges lourdes. Beaucoup de douleurs articulaires et
inflammations sont causées par des mouvements répétés. Si on
ouvre et ferme un capot toute la journée, l’épaule devient
douloureuse, tout comme l’essuyage manuel des verres use le
poignet. La vapeur entraîne aussi de l’humidité, le développement
de moisissures et donc touche les voies respiratoires. Toutes ces
douleurs sont souvent sous-estimées. C’est la répétition qui
abîme le corps par un phénomène d’usure.
Que fait Meiko pour y remédier ?
Nous avons un bureau d’étude intégré chez Meiko, nous faisons
beaucoup de Recherche & Développement. Les machines que nous
concevons sont donc ergonomiques : capot de lave-vaisselle qui
s’ouvre et se ferme automatiquement ; système de rétention des
buées ; lustrage et séchage automatique de la vaisselle ; pas de
manutention inutile etc. Nos machines ont reçu plusieurs prix
d’innovation en Allemagne. Elles y sont mêmes subventionnées par
l’assurance maladie. En revanche, il ne faut pas perdre de vue
que toute l’étude de la cuisine et du flux doit se faire de
manière ergonomique. Les machines ne font pas tout, c’est la
disposition entière de la cuisine qu’il faut penser de manière
ergonomique.