En quoi consiste ce travail d’enquête de l’Ifop pour
  Fiducial ?
  Cette enquête trimestrielle est effectuée par téléphone auprès
  des dirigeants d’entreprises allant de 0 à 19 salariés. En
  ciblant les TPE, nous voulions cerner les tendances concernant la
  pratique du travail dans ces petites structures. La première
  mesure a été faite en 2001, aujourd’hui, nous en sommes donc à la
  76e vague du baromètre. Cette fois-ci, nous nous sommes
  concentrés sur les nouvelles organisations du travail. Nous avons
  posé des questions par rapport au télétravail, à la semaine de 4
  jours, à l’intelligence artificielle etc. Mais nous sommes
  également intéressés à la vision du travail de ces chefs
  d’entreprise. Considérez ce travail d’enquête comme une grande
  prise de température.
  Quels sont les résultats les plus marquants qui
  ressortent de cette étude ?
  Un quart seulement des sondés indiquent autoriser le télétravail
  dans leur entreprise. Cela peut paraitre peu mais cela s’explique
  par les contraintes liées à leur activité. Chez les patrons des
  plus grosses TPE, ils sont plus nombreux à l’avoir mis en place.
  Ensuite, concernant la semaine de 4 jours : alors que 70 % des
  français se disent favorables, seulement 28 % des dirigeants
  interrogés l’approuvent. Souvent, ils craignent la baisse de leur
  productivité et la réduction des profits.
  Peut-on parler de réticences chez les patrons de TPE
  quant aux nouvelles organisations du travail ?
  Nos résultats le confirment. Toutefois, il ne s’agit pas d’une
  réticence conservatrice, mais plutôt d’enjeu sectoriel encore une
  fois. Quand on travaille dans un bureau, on peut plus facilement
  adapter ses postes et son fonctionnement que lorsque l’on dirige
  une entreprise du BTP par exemple. Dans le même ordre d’idée,
  moins de 3 patrons sur 10 estiment que l’IA aura un impact
  significatif sur leur activité, car c’est très tourné vers le
  tertiaire. Tout n’est pas noir ou blanc. Les patrons les plus
  jeunes, la nouvelle génération (-35 ans, ndlr), sont notamment un
  petit peu plus nombreux à approuver la semaine de 4 jours.
  Les jeunes et anciennes générations s’opposent-elles,
  dans le fond, sur la vision du travail ?
  Depuis les années 1990, l’importance du travail est une donnée
  qui recule énormément. C’est un facteur qui reste important dans
  la vie des Français, mais il n’est plus aussi central
  aujourd’hui. Cela se ressent bien sûr chez les patrons de TPE qui
  nous ont répondu. 80 % disent que leurs salariés cherchent à
  s’accomplir en dehors de leur travail et ce, peu importe l’âge.
  Certes, les dirigeants peuvent porter un regard assez sévère sur
  les nouvelles générations (69 % disent que la génération Z est
  moins travailleuse, ndlr). Mais dans les faits, les chefs
  d’entreprises ont été 71 % à nous dire cette année que leur
  propre relation au travail avait changée. Depuis le Covid-19, ils
  reconnaissent une évolution du rapport travail, un arbitrage
  constant entre le temps de vie professionnelle et
  personnelle.
  
En savoir plus
- Découvrir les résultats du 76e baromètre en
      détails
 Nouveau rapport au travail post-Covid : un livret thématique Ifop Opinion
 
 
 
                                         
             
             
             
             
             
                                     
                                     
            