L’AGEFIPH, c’est au total 450 salariés sur 22 sites, comment gérez-vous la continuité d’activité ?
Effectivement, la continuité d’activité est essentielle pour nous, il faut absolument maintenir nos missions de soutien à l’emploi des personnes handicapées. Pour cela, toutes nos équipes étant passées en télétravail, nous avons adapté nos modes d’intervention. Par exemple, nos formations lorsque cela est possible, se déroulent désormais en visioconférence. De la même façon, l’Agefiph et ses partenaires poursuivent l’accompagnement des employeurs, des managers et des personnes en emploi à distance.
Quels sont les autres moyens déployés par l’AGEFIPH pour soutenir l’emploi des personnes handicapées dans cette période particulière ?
Nous avons créé sur notre site web une page dédiée Covid-19 sur
laquelle nous recensons toutes les informations utiles aussi bien
pour les personnes en situation de handicap (transports,
déplacements, coaching des aidants…) que pour les employeurs
(fiches conseils, mesures d’aide , …).
Nous avons également débloqué un budget exceptionnel avec 10
aides financières et services pour accompagner concrètement les
personnes handicapées en emploi ou en recherche, les employeurs
et les entrepreneurs handicapés.
Ces mesures sont déployées sur 4 axes : soutien au maintien de
l'activité des personnes handicapées (aide aux transports,
permanence d’écoute téléphonique, soutien aux apprentis et
alternants), mesures pour soutenir les entrepreneurs handicapés
(aide exceptionnelle de soutien à l’exploitation, diagnostic
action…), accompagnement des employeurs (report des prélèvements,
prise en charge des coûts d’aménagement du télétravail …), et
simplification du traitement des demandes d'aides financières et
des services de l'Agefiph.
Les personnes en situation de handicap sont-elles particulièrement fragilisées par cette crise ?
Nous disposons de peu de données. Mais ce que nous commençons à
identifier , c’est que avons affaire à plusieurs cas de figure,
et qu’il ne faut rien généraliser. Certaines personnes ont accusé
durement le basculement brutal à une absence totale d’activité et
l’incapacité de disposer de moyens pour continuer de travailler
normalement. En particulier en télétravail parce que des
aménagements de postes sont nécessaires, et que ces aménagements
ne sont pas toujours possibles à la maison. D’autres étaient déjà
en télétravail et ne vivent donc pas de changement particulier
dans leur organisation professionnelle.
Ce que révèle aussi le confinement, c’est aussi la faculté
d’adaptation dont les personnes handicapées font preuve. Ces
capacités de résilience, souvent plus fortes que celles des
valides, seront sans aucun doute particulièrement précieuses au
moment de gérer la reprise.