Pouvez-vous nous présenter votre association en quelques lignes ?
ResP.E.C.T.* (Association Loi 1901) a été créée en 1996 par des
préventeurs et des ergonomes travaillant dans des villes ou des
agglomérations (Villes de Lyon, du Havre, de Strasbourg…), dans
le but de se fédérer en faveur du développement de la prévention
et de l’ergonomie dans ces structures.
Nos adhérents exercent des missions d'assistance, de conseil, de
mise en œuvre ou de contrôle des conditions de santé et de
sécurité au travail. ResP.E.C.T. s’adresse à tous les
professionnels de la prévention et de la santé au travail et
organise des échanges sur leurs pratiques (colloques nationaux et
journées thématiques régionales). Par ailleurs, nous participons
à des salons (Préventica, Salon des Maires…). Nous travaillons
actuellement avec plus de 200 collectivités.
Quelles sont vos principales missions concernant la santé et la sécurité des agents de la Fonction Publique Territoriale ?
ResP.E.C.T. s’investit dans la prévention de l’ensemble des risques inhérents aux métiers de la Fonction Publique Territoriale (communes, agglomérations, départements, régions) ; à savoir tous les risques du monde du travail. Nos missions sont de trois ordres. Nous menons des actions techniques : intervention lors de la construction ou la rénovation de tous les établissements qui dépendent des collectivités (mairies, crèches, écoles, bibliothèques, salles de sport…), mise en place de systèmes de protections collectives ou individuelles, etc. Nous avons, par ailleurs, une action formative auprès des personnes exposées aux risques, auprès des agents qui exposent les autres à des risques et auprès des managers qui sont les premiers concernés par la santé et la sécurité de leurs personnels. Enfin, nous intervenons dans le domaine de l’organisation du travail. Comme vous pouvez le constater, notre champ d’intervention est très vaste.
Quels sont les principaux risques auxquels sont soumis ces agents ?
Vous savez, la Fonction Publique Territoriale compte plus de 300 métiers. Il n’y a donc pas un risque particulier mais plutôt une multitude de risques, propre aux différentes fonctions des agents. Ainsi, nous sommes confrontés à des risques dits « majeurs » : risque électrique, chute de hauteur, manipulation de produits toxiques et biologiques…mais aussi aux risques psychosociaux, aux dangers liés aux déplacements ou à la manutention.
On a longtemps souligné la faible prévention des risques professionnels dans la Fonction Publique. Ou en est-on aujourd’hui ?
L’organisation des services telle qu’elle existe aujourd’hui est
assez nouvelle. L’uniformisation date de 1985 avec la parution du
décret qui le 10 juin 1985 a rendu obligatoire la prévention des
risques professionnels et la médecine du travail dans les
collectivités territoriales. La territorialité s’est donc
organisée récemment pour prendre en compte les risques au
travail. La situation s’est améliorée depuis le décret du 16 juin
2000 qui a renforcé celui de 1985. Il reste encore un long chemin
à parcourir.
Je remarque que les pouvoirs publics sont mobilisés. En 2003, le
Fonds National de Prévention a été créé. ResP.E.C.T. y contribue.
Plus récemment j’ai écrit à André Santini, notre ministre, pour
lui proposer les services de ResP.E.C.T. dans le cadre des
négociations sur la santé et la sécurité au travail et du
maintien des séniors dans leur emploi. Cette démarche aura
forcément un impact positif sur l’amélioration des conditions de
travail.
Qu’attendez-vous d’un salon comme Préventica ?
Préventica est un salon d’envergure nationale et nous devons
nous intégrer dans la dynamique dont il est porteur. Nous le
considérons comme un carrefour d’idées et d’échanges
essentiel ; c’est pourquoi, nous avons décidé de participer
au Club de la Fonction Publique que Préventica vient de créer.
L’aspect régional est aussi un atout car il nous donne
l’opportunité de rencontrer nos adhérents, sur leur propre
territoire. Lors de Prévent’Ouest Nantes en juin dernier, nous
avons organisé sur le salon notre assemblée générale et une table
ronde avec nos membres.
Nous attendons Toulouse avec impatience car il reste encore
beaucoup de travail à accomplir en région Midi-Pyrénées.
* Réseau des Préventeurs et Ergonomes des Collectivités
Territoriales