Quel est l’état des recherches scientifiques sur le
rapport entre sport et santé ?
Toutes les études convergent : l’activité physique et
sportive (APS) est un enjeu majeur en matière de santé
publique.
Dans une société qui bouge de moins en moins au quotidien, l’APS
est un élément essentiel de lutte contre les diverses pathologies
liées à la sédentarité.
Les chiffres sont éloquents. On estime que la sédentarité est
responsable de 15 à 39% des affections cardiaques, de 33% des
accidents cardio-vasculaires, de 12% des cas d’’hypertension et
de 12 à 35% des cas de diabète.
Pour ce qui est du cancer du sein, qui est, rappelons-le, la
première pathologie mortelle chez la femme, le risque de récidive
serait deux fois moins élevé chez une femme pratiquant une
activité physique.
En termes de prévention, quel est l’impact d’une pratique
régulière d’une activité physique ?
En dehors des chiffres que je viens de vous citer, la pratique
d’une activité physique permettrait en moyenne de diminuer
les dépenses de santé de 250€ par personne.
C’est aussi un moyen reconnu de retarder l‘âge de la dépendance,
et de renforcer la solidité du squelette.
Et ceci, sur une base tout à fait raisonnable de 2h d’APS par
semaine avec des moyens très simples : marcher, monter les
escaliers, pratiquer une gymnastique douce…
Comment mettre en œuvre ces bonnes pratiques en milieu
professionnel ?
Les entreprises qui ont fait le choix de permettre à leurs
salariés de pratiquer une APS sur leur lieu de travail ont un
bénéfice réel en termes de productivité. La pratique d’une APS au
sein d’une entreprise est un facteur de convivialité et une
manière de développer une culture plus « sociale ».
Dans l’optique d’un départ à la retraite plus tardif, c’est aussi
pour le chef d’entreprise un moyen de permettre à ses salariés de
travailler plus longtemps en meilleure forme.
L’entreprise peut devenir le lieu privilégié pour une pratique
physique et sportive et je pense plus particulièrement aux
femmes, qui, dès qu’elles sortent de leur travail, sont
littéralement happées par toutes sortes de tâches familiales et
n’ont plus de temps pour autre chose.
Concrètement, quel est le principe de la démarche OXYGENE
que vous proposez aux entreprises ?
La démarche oxygène est une démarche basée sur le volontariat qui
permet d’organiser la pratique sportive pour chaque salarié. Nous
démarrons obligatoirement par une phase de concertation entre la
direction, le CE et les organisations syndicales afin de créer
une dynamique forte et partagée autour du projet.
Nous proposons alors pour chacun des salariés volontaires de
participer à une série de tests, de faire un bilan de sa forme
physique et nous élaborons un programme personnalisé en fonction
de ses goûts, de ses objectifs et de son temps disponible.
Nous nous appuyons pour cela sur un site internet dédié qui va
permettre à chaque participant, à l’aide d’un compte sécurisé, de
bâtir son programme, de vérifier l’évolution de ses résultats, de
trouver un club à proximité ou de s’inscrire à un événement
particulier.
Toute la démarche est construite en partenariat avec des clubs
sportifs locaux afin de faciliter l’accès à la pratique sportive
et favoriser sa pérennité.
Proposez-vous d’autres formes d’intervention au
sein des entreprises ?
Oui nous proposons toutes sortes d’ateliers qui peuvent être
organisés sur une ou plusieurs journées : Bien être et
forme, Nutrition santé, massage Amma assis, etc.
Ces initiatives reçoivent toujours un excellent accueil de la
part des salariés puisque nous affichons un taux de satisfaction
globale de plus de 90%.
En savoir plus
- Site internet d’IMAPS
- Comment mettre
le sport au service de la santé des salariés –
Note d’analyse du Centre d’Analyse Stratégique, octobre 2012
- Les activités physiques et sportives et la santé des salariés sur le lieu de travail, état des lieux et préconisations - Centre Maurice Halbwachs UMR 8097, CNRS – EHESS – ENS, février 2012