Pouvez-vous dresser un constat général des conditions de
travail aujourd’hui en France ?
Il est difficile de dresser un constat général des conditions de
travail, tant les situations sont diverses et protéiformes.
Néanmoins, nous pouvons constater que celles-ci s’invitent de
plus en plus à la table des sujets de discussion. Cela n’est pas
anodin ; il y a une prise de conscience dans l’industrie, de
nouvelles formes de travail émergent, la crise sanitaire a
accéléré certaines tendances, il y a une certaine tension sur le
marché… Et ces questions ne touchent pas que les grands
groupes.
Nous observons également la place grandissante qu’occupe la
transition écologique dans les organisations et les
réorganisations que cela suppose.
La question du sens au travail revient régulièrement ces derniers
mois. Elle concerne notamment les jeunes générations, et la
partie opérationnelle. Ce qui créé du sens au travail, c’est
surtout d’avoir une bonne compréhension de sa contribution au
collectif de l’entreprise.
Que contient le nouveau contrat d’objectifs et de
performance (Cop) de votre agence ?
De 2022 à 2025, le réseau Anact-Aract doit en priorité promouvoir
la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) dans les
entreprises, en mettant l’accent sur la façon de réaliser le
travail, au sens opérationnel. Il s’agit aussi d’accompagner les
mutations du travail, notamment la transition numérique et la
transition écologique. Pour les années à venir, nous essayons
aussi de favoriser le dialogue social et de mener des démarches
au plus près du terrain, en tenant compte des spécificités
territoriales et des métiers. Sur le terrain, nous avons déjà de
nombreux partenariats sectoriels pour toucher les TPE et PME,
c’est d’ailleurs une de nos spécificités. Mais nous souhaitons
renforcer la recherche de nouveaux partenaires. Bien-sûr, le Cop
fixe également des objectifs concernant le rapprochement entre
l’Anact et le réseau des 16 associations régionales (Aract) au
sein d’un même établissement public.
Que souhaitez-vous accomplir en tant que nouvelle
présidente de l’Anact ?
Je suis très fière d’avoir été nommée à ce poste, surtout dans
une période aussi cruciale et intéressante. C’est une marque de
confiance, et je souhaite rapidement m’approprier la culture de
l’agence.
Mon souhait, c’est de participer à la transformation de l’Anact
et favoriser sa réussite par le dialogue, par l’animation. La
première étape, c’est l’année 2023, durant laquelle il faut
réussir la transition sans perdre de vue les objectifs
opérationnels. En même temps que nous menons notre
réorganisation, nous devons continuer d’apporter le support
nécessaire aux entreprises qui en ont besoin.
Entretien avec Sylvie Peretti, nouvelle présidente de l'Anact
Élue présidente de l’Agence nationale d’amélioration des conditions de travail (Anact) le 16 mars dernier, Sylvie Peretti livre son regard sur ses nouvelles missions et présente les orientations du nouveau contrat d’objectifs et de performance (Cop) qui vont guider l’agence jusqu’en 2025.

Sylvie PERETTI
Présidente du conseil d'administration (Membre du Comité exécutif, en charge des relations humaines et de l'organisation au sein de Generali France)
L'agence Nationale Pour L'amélioration Des Conditions De Travail (Anact)
- #Politique RSE
- 11/05/2022