Contraintes horaires et organisationnelles, travail dans l'urgence, forte demande psychologique, manipulation de substances chimiques et biologiques... une étude de 2003 de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) détaille les conditions de travail des personnels soignants non médecins (infirmiers, aides-soignants...). Ces travaux mettent en lumière une surexposition aux risques par rapport à la population générale. Depuis, la situation s'est encore aggravée
Les expositions aux risques
professionnels des personnels soignants en 2003
Selon les résultats de l’enquête SUMER menée conjointement en
2003 par la Direction générale du travail (Inspection médicale
du travail) et la Dares, les personnels soignants non médicaux
des hôpitaux (principalement infirmiers et aides-soignants),
très majoritairement féminins, se distinguent nettement de
l’ensemble des salariés par un cumul de contraintes horaires et
organisationnelles. Ils signalent plus souvent que les autres
salariés manquer de moyens matériels et devoir travailler dans
l’urgence, notamment dans le secteur public. Ils sont également
fréquemment exposés à diverses contraintes physiques. Plus que
les autres salariés en contact avec le public, les personnels
soignants sont exposés aux risques d’agression verbale et/ou
physique. Du fait d’une demande psychologique élevée, ces
personnels vivent plus souvent des situations de «jobstrain»,
susceptibles d’affecter leur santé.
Les infirmières et aides-soignantes sont plus exposées que les
autres salariés à certains produits chimiques cancérogènes et
aux radiations.