L’utilisation de certaines machines peut être à l’origine
d’affections invalidantes touchant les mains et les bras.
On estime que le risque vibration concerne en France près de 2
millions de travailleurs principalement dans les secteurs du
bâtiment, de la mécanique, de la métallurgie et des espaces
verts.
Les effets des vibrations mains-bras sur la santé
Selon les individus, des troubles liés à l’exposition aux
vibrations peuvent apparaître quelques semaines à quelques années
après l’exposition.
Les symptômes se traduisent au départ par des douleurs dans les
bras et les mains qui peuvent être associées à des gênes
fonctionnelles : moindre sensation de toucher, perte de
sensibilité au chaud et au froid, perte de dextérité…
A long terme, l’exposition régulière à des vibrations de niveau
élevé peut entraîner des pathologies touchant les articulations
du poignet et du coude, mais également des troubles de la
sensibilité des doigts, voire le syndrome de Raynaud (trouble
chronique de la circulation du sang touchant les extrémités).
L’évaluation des risques liés aux vibrations mains-bras
La prévention du risque vibratoire est une obligation du Code du
travail.
Au delà de 2,5 m/s2 d’exposition journalière, l’employeur doit
obligatoirement prendre des mesures de prévention. Il est
interdit de dépasser la valeur de 5m/s2 d’exposition journalière.
Prévenir les risques liés aux vibrations mains-bras
Pour prévenir les risques liés aux vibrations, il convient d’agir
sur plusieurs leviers :
1. Réduire le niveau des
vibrations
Il est conseillé de vérifier les valeurs de vibrations données
dans les notices pour l’achat de machines et choisir des machines
des outils et équipements les moins vibrants possible.
Il est tout aussi important de maintenir les machines en bon état
(par exemple affutage des outils coupants) pour réduire l’effort
et l’exposition pour un travail donné.
2. Limiter la durée
d’exposition
Afin de limiter la durée d’exposition, il peut être opportun
d’organiser des rotations de postes, ou de prévoir des périodes
de coupure, même de courte durée.
3. Informer et former les
salariés
Certains opérateurs utilisent individuellement des techniques de
travail qui augment l’effort et l’exposition aux vibrations. Il
importe de les former à la pise en main et à l’utilisation des
machines.
De même, le port de gants permettant de maintenir la chaleur des
mains permet de diminuer le risque de syndrome vibratoire.