En ce début d’année, les sociétés de sécurité informatique livrent leurs prédictions sur ce qui devrait marquer 2017 dans le domaine de la cybercriminalité.
Selon ces études, 2017 va connaître une multiplication des
attaques de plus grande envergure et ceci, à tous les niveaux.
Les cybercriminels imagineront des tactiques différentes et sans
cesse renouvelées pour exploiter les failles du paysage
technologique.
"Nous pensons que la tactique du ransomware va s’étendre pour
toucher plus d’appareils, tandis que la cyberpropagande
influencera de plus en plus l’opinion publique”, déclare
Raimund Genes, CTO de Trend Micro.
L’année 2016 a été marquée par une formidable augmentation des
vulnérabilités d’Apple avec pas moins de 50 fuites. A cela se
sont ajoutés 135 bugs Adobe et 76 bugs Microsoft. Microsoft
continue donc d’améliorer ses facteurs limitatifs, alors qu’Apple
est de plus en plus considéré comme le système d’exploitation
prépondérant. Ce déplacement apparent des
« exploits » des logiciels vulnérables va encore
s’accentuer en 2017.
Dans la ligne de mire des attaques ciblées : L’Internet des Objets
L’Internet
of Things (IoT – internet des objets) et l’Industrial Internet of
Things (IioT – internet industriel des objets) seront de plus en
plus dans la ligne de mire des attaques ciblées en 2017.
L’engouement croissant suscité par les appareils connectés se
fait souvent au détriment de la cybersécurité. Les pirates seront
de plus en plus capables d’exploiter les failles et les systèmes
non protégés et en perturbant des processus d’entreprise. L’usage
croissant d’appareils mobiles pour surveiller les systèmes de
production dans les usines et les milieux industriels, combiné au
nombre important de vulnérabilités dans ces systèmes constitue
une réelle menace pour les organisations.
La fraude au Président va exploser
Les emails
d’imposteurs représentent une forme relativement simple et
économiquement rentable d’extorsion professionnelle. Sous couvert
d’email provenant d’un dirigeant , cet email incite un employé à
verser de l’argent sur le compte bancaire d’un criminel ou à
communiquer des informations confidentielles.
Selon les derniers chiffres rapportés (certainement loin de la vérité) une attaque de ce type peut rapporter jusqu’à 140.000 dollars. Parallèlement , bien que le piratage direct d’un système de transaction financière exige plus d’efforts, cela représente une manne de pas moins de 81 millions de dollars pouvant tomber aux mains des criminels.
A quoi faut il s’attendre encore ?
La
création de nouvelles formes de ransomware ne progresse que de 25
%. Mais les objets connectés et les terminaux informatiques tels
que les distributeurs automatiques ne sont désormais plus à
l’abri.
Les attaques DoS (refus de service) ou d’autres types d’attaques sur les IOT et ILOT vont se multiplier.
46% de la population mondiale est aujourd’hui reliée à l’internet
: on estime que la cyberpropagande ne va cesser d’augmenter.
L’opinion publique risque donc d’être de plus en plus influencée
par de fausses informations.
De nouvelles méthodes d’attaques ciblées déjoueront les
techniques de détection modernes, permettant aux criminels de
s’attaquer à différentes organisations.