La place du secteur du
BTP dans le paysage économique français
Le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec 8,6 % de la masse salariale du régime général, est l’un des plus importants de l’économie française.
La branche professionnelle du BTP compte environ 479 627
entreprises regroupant 1 400 000 salariés. Malgré le recul de
l'activité, on dénombre davantage d'établissements en 2010 qu'en
2009.
Source : INSEE
L’artisanat, qui compte 380 000 entreprises de
moins de 20 salariés (+ 18 000 par rapport à 2010), soit 98 % des
entreprises du bâtiment, 992 000 actifs et 77 milliards
d’euros de chiffre d’affaires, conforte sa place de « première
entreprise du bâtiment de France.
Source : Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises
du Bâtiment (CAPEB)
Le secteur du bâtiment est donc l'un des plus importants de notre activité économique, mais, avec plus de 18 % des accidents avec arrêt de travail et près de 30 % des décès, il reste un secteur à risque élevé.
Un secteur à risque
élevé
Les démarches de prévention ont permis de diviser par 3 le nombre d’accidents mortels au cours des 30 dernières années. Mais, les efforts doivent se poursuivre. Le secteur des travaux public et du bâtiment reste celui qui présente le plus haut niveau de risque d’accidents.
Statistiques AT-MP 2010
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Le
nombre d'accidents du travail diminue depuis les années
90
La tendance globale depuis 1990 est plutôt à la baisse : le nombre d’accidents avec arrêts, d’accidents graves, de journées de travail perdues, de décès a fortement chuté.
Depuis 2007, le nombre global d’accidents se réduit alors que les
effectifs de la branche restent stables : de fait, tous les
indicateurs d’accidentabilité sont à la baisse.
On observe une diminution des décès de 16 % entre 2009 et 2010.
Les principales causes d’accidents |
Cette baisse est surtout sensible dans les 2 principales causes d'accidents : chutes de hauteur et accidents de la circulation.
Les chutes de hauteur (toitures, verrières, échafaudages…) restent cependant la principale cause d’accidents graves et de décès : elles ont été responsables de 19 056 accidents avec arrêt, 2 150 accidents avec incapacité permanente et 33 décès en 2010.
Le nombre de maladies professionnelles augmente
Cette progression n’est pas réservée au BTP : elle
concerne l’ensemble des secteurs d’activité et résulte
essentiellement d’une meilleure reconnaissance et d’une plus
large prise en charge des maladies professionnelles, notamment
les TMS.
Si les TMS sont les maladies professionnelles les plus courantes
(92 % des maladies professionnelles indemnisées en 2010, avec en
tête les infections périarticulaires), c'est l'amiante qui
provoque le plus de décès.
En 2010, les statistiques recensent 4 744 nouveaux cas, dont 197
cas indemnisés dans le CTN du BTP. Parmi ces nouveaux cas, 3 619
maladies (soit 76 % des cas), dont le caractère professionnel est
reconnu, sont indemnisées hors des comités techniques nationaux
car non imputables au dernier employeur connu. Pour ces maladies,
l'origine de l'exposition professionnelle n'est plus déterminée.
Si les plombiers et tuyauteurs, les maçons et les électriciens
sont les métiers les plus touchés (interventions courantes sur
des matériaux contenant de l'amiante), toutes les professions du
second œuvre sont concernées : monteurs en isolation thermique et
acoustique, charpentiers en bois et menuisiers du bâtiment,
peintres en bâtiment, plâtriers, poseurs de papiers peints…
Les TMS les plus courants sont : le syndrome du canal carpien (main) puis l'épaule douloureuse, l'épicondylite (coude) et l'hygroma aigu du genou.