Pendant cinq mois, quarante cordistes ont été observés dans leur quotidien, tant en hauteur qu'au sol. Ils ont réalisé une trentaine de tâches variées, comme le nettoyage, la peinture et le coffrage. Pour analyser leurs conditions de travail, les chercheurs des laboratoires lyonnais L-ViS et LIBM ont mobilisé plusieurs outils : des capteurs ont mesuré leurs efforts physiques, des questionnaires ont évalué leur bien-être mental, et des entretiens ont été menés avec les travailleurs et leurs responsables.
Principaux constats de l'étude :
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Des contraintes physiques importantes
L’étude révèle que certaines positions de travail, comme le maintien des bras trop souvent élevés, sont mauvaises pour les épaules sur le long terme. Par ailleurs, la fréquence cardiaque des cordistes correspond en moyenne à celle d’une course lente, avec des pics similaires à l’effort d’une montée rapide d’escalier.
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Un bien-être mental mis à l’épreuve
Les cordistes ressentent une charge mentale qui augmente au fur et à mesure de la semaine, en raison de la fatigue, de la douleur et de la concentration nécessaires. Malgré cela, ils considèrent leur travail comme stimulant, intéressant et enrichissant.
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Des défis liés à la mobilité et à l'adaptabilité
La mobilité, qui attire souvent les jeunes dans cette profession, peut également devenir un facteur de fragilité avec le temps. De plus, les cordistes doivent s’adapter à des méthodes de travail variées et parfois prendre des décisions seules, ce qui renforce leur capacité d’adaptation et leurs compétences pratiques.
Cette étude permet de mieux saisir les défis auxquels les cordistes sont confrontés et d’identifier des pistes pour réduire leurs risques et améliorer leur qualité de vie au travail.
Une synthèse complète de ces résultats, avec des graphiques et des visuels détaillés, est disponible sur le site de la Fondation Petzl.
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