Le niveau vibratoire élevé auquel les conducteurs de
transpalettes électriques sont soumis impose la mise en place
d’actions de prévention. Tel est le constat de l’INRS à la suite
d’une étude de comportement de 6 TEP (transpalettes électriques à
conducteur porté).
Les secteurs de la grande distribution et de la logistique
utilisent de manière intensive les transpalettes électriques à
conducteur porté, dits TEP. Ces machines, évoluant sur des sols
variés et irréguliers (trous, bosses, quai niveleur, passage de
porte, rail…), comportent des risques pour leurs utilisateurs,
notamment concernant les chocs et le niveau vibratoire auquel ils
les exposent. Ainsi, les conducteurs de charriots sont plus
souvent que les autres salariés soumis à des risques de
lombalgies et autres mots de dos, de sciatiques, de radiculalgies
crurales, de microtraumatismes de la colonne vertébrale…
Il existe une valeur limite d'exposition journalière pour les
vibrations mécaniques. Durant une période de référence de 8
heures, elle est fixée à 5 m/s pour le bras et la main et
1,15 m/s pour le corps.
L’étude de l’INRS porte sur le comportement de six transpalettes
électriques récents essentiellement dédiés aux opérations de
chargement/déchargement des camions, dont les conducteurs sont
portés par une plate‐forme suspendue située à l'arrière de
l’engin, qui peut soit être rabattable soit fixe et carénée. Elle
révèle que, si plusieurs des charriots étudiés sont équipés d'une
suspension efficace, l’exposition du travailleur aux vibrations
dépasse tout de même la valeur limite autorisée. Malgré
l’honnêteté des fabricants - les valeurs d’émission vibratoire
annoncées dans la notice utilisateur sont conformes à la réalité
- les résultats montrent que ces niveaux se situent au-delà de la
valeur d’action qui correspond au déclenchement d’une action de
prévention.
L’étude confirme, en outre, que la vitesse de circulation et
l’état du revêtement des voies empruntées sont les facteurs les
plus influents sur l’exposition vibratoire du salarié. C’est
pourquoi l’entretien des sols et une vitesse de circulation la
plus basse possible sont des mesures de prévention nécessaires.
L’INRS conclut « qu’en définitive, plus la valeur d'émission
vibratoire est faible, meilleure est l'isolation vibratoire au
poste de conduite pour le travailleur ».
Source :
Communiqué de presse INRS – 17 mai 2011