Malgré des progrès incontestables dans le secteur de la sécurité,
de nombreux accidents majeurs sont encore à déplorer (vol
Rio-Paris, Fukushima…). D’autre part, si les taux de fréquence et
de gravité des accidents sont devenus des indicateurs
indispensables au pilotage d’une politique de sécurité, ils
n’offrent pas une maîtrise durable de la performance. Il faut
donc rechercher de nouvelles approches et de nouveaux outils pour
améliorer la sécurité. L’ingénierie de la résilience est une
piste pertinente permettant de gérer différemment la sécurité.
Les psychanalystes définissent la résilience comme la capacité à résister à un traumatisme et à se reconstruire. Emprunté à la physique, où il désigne l’aptitude d’une matière à retrouver son état à la suite d’un choc ou d’une pression continue, le concept a ensuite été décliné en sciences humaines, management ou écologie. Cette capacité d’absorption des perturbations s’applique aussi à la sécurité. Cela signifie que la performance de sécurité ne se résume pas uniquement à réagir à des accidents et à en mesurer la baisse ; elle se mesure également par la capacité à anticiper la survenue des accidents et à maîtriser les conditions d’émergence de la sécurité.
Ainsi, une chaire d’enseignement et de recherche dédiée au
concept de résilience appliqué à la sécurité des systèmes
complexes vient de s’ouvrir à Mines ParisTech.
Cette dernière, dirigée par le professeur et chercheur Erik
Hollnagel – il mené de nombreux travaux dans les domaines de la
performance humaine et de la gestion de la sécurité - est
soutenue par les leaders industriels français : Afnor,
GDF-Suez, SNCF, Total… Elle va permettre aux partenaires et aux
entreprises de s’approprier de nouveaux concepts et méthodes
directement issus des recherches menées depuis cinq ans par la
chaire « sécurité industrielle » et qui demandent
d’être adaptées au milieu professionnel pour pouvoir être
utilisées.
Pour en savoir plus : http://www.mines-paristech.eu