130 solutions pour améliorer la santé, la performance et l’attractivité du secteur 

Malgré une approche prudente en matière de recrutement en 2025 (–20% d’embauches vs 2024), on attend encore 153 000 recrutements pour le secteur de la logistique (activités de magasinage, préparation de commande, chauffeur, etc.). Cependant, ces métiers sont en tension du fait de conditions de travail parfois difficiles. En France, 70 % des arrêts de travail sont liés au mal de dos, il est donc indispensable d’agir sur la pénibilité physique en entrepôt pour accroître l’attractivité du secteur, fidéliser et maintenir ses équipes.

 

Ce guide offre de nombreuses solutions afin de sensibiliser, prévenir mais aussi réduire les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). Elles peuvent être adaptées suivant le type d’activité ou le profil de collaborateur sous condition de tests préliminaires. Nous avons sollicité une trentaine d’entreprises pour identifier des solutions efficaces, qui doivent toujours être testées en situation réelle avant d'être adoptées.

 

Exemple des activités de picking et de palettisation

Il est essentiel d’aménager les zones de préparation pour minimiser les efforts physiques et améliorer l’ergonomie des postes de travail. Idéalement, les objets manipulés doivent se situer entre 500 et 1500 mm de hauteur, avec une préférence pour la zone optimale entre la mi-cuisse et le nombril.
 

Solutions recommandées :
 

  • Racks dynamiques (gravitaires) avec des hauteurs respectant la fenêtre ergonomique.
  • Tables de palettisation avec mise à niveau ajustable en hauteur.
  • Chariots de préparation de commandes avec système de mise à niveau des palettes.
  • Tables de préparation de commandes sur-mesure avec zone de dépose par glissement pour éviter le port de charge des colis.
     

Commencer par le début : mesurer la pénibilité

Une entreprise sur deux utilise déjà des outils de mesure pour objectiver la pénibilité au travail. Ces outils, souvent inspirés des standards ergonomiques (ex : NFX35109), permettent d'évaluer les gestes et postures à risque en croisant plusieurs paramètres (angles articulaires, efforts, durée...). Cependant, leur complexité limite parfois leur usage à des experts ergonomes. Afin d’améliorer leur appropriation, certaines entreprises impliquent désormais les ingénieurs et les responsables QHSE dans leurs démarches d’amélioration continue.

 

Par ailleurs, les solutions technologiques facilitent cette analyse. Les vidéos d’observation et les capteurs de mouvement sont couramment utilisés pour évaluer et ajuster les postes de travail. Ces technologies permettent non seulement d’optimiser les conditions existantes, mais aussi d’intégrer l’ergonomie dès la conception de nouveaux espaces logistiques.

 

 

Une approche pratique et pédagogique basée sur des mises en situation et des retours d’expérience 

Le Toolbook s’appuie sur trois activités clés des entrepôts : la préparation de commandes, le gerbage/dégerbage et la réception/expédition. Il met en avant 13 situations à risque et propose des fiches pratiques illustrées. Un focus particulier est consacré aux exosquelettes, enrichi par les retours d’expérience des entreprises les ayant testés (c.f un extrait ci-après). De plus, trois solutions transversales sont explorées : la polyvalence des tâches, les échauffements/ étirements et l’intégration des aides à la manutention.

 

Focus : les exosquelettes, un soutien en évolution 

Les exosquelettes suscitent un intérêt croissant dans le secteur logistique, mais leur adoption reste progressive. À ce jour, il n'existe pas de modèle polyvalent adapté à toutes les situations, ce qui nécessite de tester chaque solution avant de l’implémenter. Les dispositifs les plus répandus offrent un soutien aux membres supérieurs, notamment au niveau du dos, des bras ou des cervicales. Plusieurs entreprises ont expérimenté ces solutions pour l’aide à la manutention ou le soutien cervical des caristes, avec des résultats variables selon les contextes.
 

On distingue plusieurs types d'exosquelettes :
 

  • Modèle rigide : soutien des épaules avec reprise de charge au niveau du bassin.
  • Modèle souple : soutien des vertèbres lombaires et thoraciques.
  • Modèle rigide : soutien ciblé des lombaires.
  • Modèle rigide : soutien des cervicales pour les tâches nécessitant des postures prolongées.
     

Qu'ils soient actifs (nécessitant une source d’énergie) ou passifs, ces dispositifs peuvent alléger la charge physique, mais nécessitent une évaluation approfondie pour garantir leur efficacité et leur acceptation par les opérateurs.

 

Ce Toolbook illustre la volonté de France Supply Chain de construire une Supply Chain plus humaine et durable. En mettant à disposition des solutions validées par des entreprises du secteur, il constitue une référence pour améliorer les conditions de travail et renforcer l’attractivité des métiers logistiques. L’initiative s’inscrit dans une dynamique collective où le partage d’expériences et les innovations technologiques jouent un rôle central pour réduire durablement la pénibilité dans les entrepôts.

 

 

Liens :

https://www.francesupplychain.org/

Retrouver le Toolbook en cliquant ICI.

 


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Depuis plus de 50 ans, l’association France Supply Chain poursuit sa mission de fédérer les entreprises, les grandes écoles et les organismes de recherche pour innover, partager des bonnes pratiques et apporter des solutions concrètes aux défis d’aujourd’hui et de demain.
 

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