Métal lourd classé « substance cancérigène, mutagène reprotoxique » (CMR) le plomb est encore présent dans de nombreux matériaux anciens comme des canalisations, câbles ou peintures. Bien qu’interdit ou limités progressivement depuis plusieurs années dans les matériaux de construction, le plomb reste encore aujourd’hui un danger pour les travailleurs du BTP.
Le Code du travail impose aux employeurs d’évaluer les risques plomb avant toute intervention, afin de limiter le risque d’exposition au plomb et protéger les collaborateurs.
Dans cette optique, l’OPPBTP a publié plus tôt ce mois-ci un guide « Évaluation du risque plomb avant travaux ». S’adressant à tous les acteurs de la rénovation, réhabilitation ou démolition, le guide fournit le nécessaire pour un repérage conforme. Il aide à la mise en place d’un chantier sécurisé, au tri des déchets et à la protection effective des intervenants.
Le guide distingue différents types de diagnostics selon l’opération envisagée : les diagnostics Constat de Risque d'Exposition au Plomb et Diagnostic de Risque d'Intoxication Par le Plomb (CREP/DRIPP), nécessaires pour la vente ou la location de logements anciens, mais aussi le repérage avant travaux et le diagnostic déchets.
Il détaille également les méthodes en vigueur de repérage de plomb, et leur utilisation :
- la fluorescence X : rapide et non destructive, pour mesurer le plomb sur des surfaces peintes,
- l’analyse chimique en laboratoire : plus longue, plus précise, elle identifie la teneur en plomb acido-soluble,
- le test lingette : utilisé pour les poussières de surfaces, notamment après travaux, afin d'appréhender le niveau de contamination résiduelle.
L’objectif du guide, pour l’OPPBTP : « donner des clés méthodologiques et opérationnelles, pour aider les entreprises à anticiper, sécuriser et documenter leur démarche de prévention. »
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