L’ergonomie au travail : bien plus qu’un confort
Adopter une démarche ergonomique, c’est avant tout chercher à ajuster le travail à l’humain et non l’inverse. Cela englobe :
- L’aménagement des postes et des outils
- L’organisation des tâches
- La prévention des contraintes physiques et cognitives
Les bénéfices sont concrets : moins de TMS (troubles musculosquelettiques), moins d’arrêts de travail, plus d’engagement et une meilleure productivité globale.
Cette approche relève de la prévention primaire : elle agit à la racine des problèmes pour supprimer ou limiter les facteurs de risque. Elle peut être complétée par des actions de prévention corporelle (éveil musculaire, pauses actives, ateliers gestes et postures…), pour une stratégie santé au travail complète et cohérente.
Mettre en place une démarche ergonomique : les 5 étapes clés
1. Définir le cadre de l’intervention
Tout commence par une phase de cadrage : il s’agit de comprendre les attentes de l’entreprise, en lien avec ses enjeux (réduction de l’absentéisme, réorganisation d’un service, intégration d’un nouvel équipement…). Cette étape inclut :
- Des échanges avec les parties prenantes (RH, direction, HSE, QSE…)
- L’analyse de documents existants : DUERP, rapports d’incidents, indicateurs sociaux…
Objectif : poser des bases solides pour une démarche ciblée et pertinente.
2. Aller sur le terrain pour observer le travail réel
L’observation du travail sur le terrain est au cœur de l’analyse ergonomique. Elle permet de dépasser les idées préconçues en s’appuyant sur :
- L’observation directe des postes et des gestes
- Des entretiens avec les salariés concernés
L’étude des contraintes biomécaniques, organisationnelles et environnementales
C’est ce regard croisé qui permet de faire émerger les vrais facteurs de pénibilité et d’inconfort.
3. Poser un diagnostic et proposer des solutions concrètes
Les données récoltées permettent de formuler un diagnostic structuré et argumenté. À partir de là, des recommandations sont établies, toujours en lien avec la réalité du terrain :
- Ajustement du mobilier
- Amélioration des outils ou processus
Réorganisation du travail
Les solutions proposées sont opérationnelles, réalistes et pensées pour s’intégrer durablement dans l’environnement de travail.
4. Présenter les résultats et construire un plan d’action
L’étape de restitution est essentielle pour embarquer l’ensemble des acteurs dans la démarche. Elle permet de :
- Prioriser les actions selon leur impact et leur faisabilité
- Clarifier les enjeux et le retour sur investissement
Lancer la mise en œuvre dans de bonnes conditions
Un rapport complet est remis pour formaliser les constats et les recommandations.
5. Assurer un suivi et ajuster si nécessaire
Une démarche ergonomique ne s’arrête pas à la remise du rapport. Il est indispensable de :
- Vérifier l’efficacité des actions mises en place
- Corriger ou adapter si besoin
- Favoriser l’appropriation des nouvelles pratiques
C’est pourquoi un suivi à moyen terme (visioconférence à 3 mois, accompagnement sur site…) est toujours conseillé.
Un financement facilité grâce au FIPU
Certaines entreprises hésitent encore à initier une démarche ergonomique pour des raisons budgétaires. Bonne nouvelle : le FIPU (Fonds pour l’Innovation en Prévention en entreprise) peut financer ce type d’intervention.
Ce dispositif permet de réduire fortement les coûts, rendant la démarche accessible, même pour les structures de taille modeste. En savoir plus ici → Le FIPU, un levier pour la santé au travail
Pourquoi faire appel à un ergonome certifié IPRP ?
Un ergonome IPRP (Intervenant en Prévention des Risques Professionnels) possède une expertise spécifique en analyse du travail réel. Faire appel à lui, c’est garantir :
- Une méthodologie structurée
- Une compréhension globale des facteurs humains et organisationnels
- Une capacité à orienter stratégiquement la prise de décision
Besoin d’un accompagnement pour structurer votre projet ergonomie ? Contactez-nous pour bénéficier d’un diagnostic personnalisé.