Dès le 16 novembre, le SNES a réuni un Conseil d'Administration de crise pour se positionner dans la situation de tension qui a suivi les attentats du 13 novembre.
Le SNES rappelle que les entreprises de sécurité privée font face de longue date à une pénurie structurelle de ressources humaines habilitées et formées. Dans ce contexte, la profession va comme en janvier dernier, avoir beaucoup de mal à répondre à l’ensemble des besoins exprimés. Des besoins qui devraient cette fois-ci être plus durables.
En conséquence, le SNES demande au Ministère du Travail d’envisager des aménagements des temps de travail ; dérogation aux 48 heures sur 7 jours.
Le syndicat demande également aux pouvoirs publics et aux collectivités régionales concernés de mettre sur pied un plan d’urgence de financement des formations aux CQP d’APS et titres obligatoires et préalables donnant  l’aptitude préalable à l’entrée dans la profession, afin de faire face aux besoins en recrutement à 6-9 mois, se situant entre 7 000 et 10 000 selon une évaluation récente du SNES.

"L’appareil de sécurité privée français de proximité constitué en très large majorité de TPE, PME, ETI, groupements et groupes français indépendants et patrimoniaux extrêmement réactifs, est un atout considérable, mais il n’a pas la souplesse réglementaire et sociale légale nécessaire pour répondre à une demande aussi exceptionnelle qui risque d’être durable." souligne Jean-Pierre Tripet, Président du SNES.

Le SNES souhaite une adaptation de l’encadrement juridique et social ou du moins une certaine souplesse sur quelques points précis durant l’état d’urgence, et ce de manière donc tout à fait exceptionnelle et temporaire.
Enfin, le syndicat se positionne en faveur d'un renforcement des moyens de communication et de signalement de la sécurité privée vers la sécurité publique dans le cadre d’une coordination public-privé opérationnelle et efficace
sur le terrain, au plus près des territoires et des citoyens.