À l’heure où les chiffres des accidents du travail et des maladies professionnelles font apparaître une amélioration de la situation, le secteur du BTP continue à prendre des mesures pour rendre ses métiers plus sûrs. Ainsi, l’OPPBTP et l’ASTER ont mené une étude visant à définir des pistes d’amélioration des conditions de travail et de prévention des risques des entreprises d'installations sanitaires et thermiques.
L’étude s’est développée de septembre 2009 à mars 2010 auprès de
toutes les entreprises d'installations sanitaires et thermiques
adhérentes à l'Aster (71 entreprises, 228
plombiers-chauffagistes). Le secteur est soumis à des risques
spécifiques et en 2008, plus de 11 490 accidents du travail
avec arrêt dont 589 incapacités permanentes partielles et 5
accidents mortels dans le secteur de l'installation sanitaire et
thermique ont été signalés.
Ainsi, l’étude des deux organismes avait pour objectif de
proposer des mesures concrètes et facilement applicables pour
améliorer l'organisation de la prévention au sein de ces
entreprises.
Plusieurs problématiques ont été soulevées.
La première d’entre elles, la plus importante aussi est sans
conteste la prévention du risque chimique : 95% des salariés
considèrent qu’ils sont exposés à des poussières, 71% d'entre eux
présentent des signes respiratoires et 7,1% observent des
problèmes dermatologiques. Pourtant, 30% des entreprises
interrogées n'ont pas recensé les produits chimiques dangereux,
ni entamé de procédure d’évaluation. Pour prévenir ce risque,
l'Aster recommande de substituer les produits les plus dangereux,
de mettre en place des protections collectives et
individuelles.
Le port de charges (concerne 93,8% des salariés du secteur) et la
répétition excessive des mêmes gestes (65,4% des salariés)
entrainent également diverses pathologies au niveau de la
colonne vertébrale, des épaules, des genoux, des poignets et des
coudes. Pour l’Aster, il est nécessaire d'identifier les
situations susceptibles de provoquer des TMS, de
mettre à disposition des salariés des aides à la manutention
adaptées et d'entretenir le matériel portatif pour minimiser les
vibrations.
L'OPPBTP, de son côté, constate que le document unique n’est pas
encore totalement généralisé, que 80% des entreprises n'ont pas
formé leurs salariés à la sécurité et que 85% ne bénéficient pas
de la présence d'un secouriste du travail. Il préconise donc des
formations collectives (par ses soins ou par un organisme agréé
des sauveteurs-secouristes du travail).
http://www.preventionbtp.fr/