PFAS : de quoi parle-t-on ?

Utilisées depuis les années 1930, les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont des « composés chimiques organiques fluorés de synthèse » prisés pour leur résistance à la chaleur, à l’eau et aux graisses. On les retrouve dans de nombreux produits professionnels : mousses anti-incendie, vêtements de protection, revêtements industriels, produits d’entretien…

 

Leur particularité : une stabilité chimique extrême qui les rend quasiment indestructibles. Ces substances s’accumulent dans l’environnement, mais aussi dans l’organisme, d’où leur surnom de « polluants éternels ».

 

Quels risques pour la santé des salariés ?

Selon l’INRS, l’exposition professionnelle aux PFAS peut entraîner divers effets sur la santé. Certaines de ces substances sont reconnues cancérogènes ou reprotoxiques, d’autres sont suspectées d’agir comme perturbateurs endocriniens.

 

Des troubles hépatiques, immunitaires, hormonaux et des difficultés de fertilité ont été signalés. Des études évoquent aussi des effets sur le développement des enfants à naître.

 

Les secteurs concernés sont variés : chimie, plasturgie, nettoyage, pharmacie, santé, gestion des déchets ou encore dépollution des sols.

 

 

Comment les salariés sont-ils exposés ?

En entreprise, l’exposition aux PFAS se fait surtout par inhalation de gaz ou de poussières, parfois par contact avec la peau. L’INRS alerte aussi sur le risque de polyexposition : les salariés peuvent être exposés à d’autres substances chimiques en même temps.
 

Deux composés ont été largement utilisés dans le passé, le PFOA et le PFOS. Ils sont désormais soumis à des restrictions strictes.

 

Quelles mesures de prévention mettre en place ?

La première étape consiste à repérer les usages de PFAS dans l’entreprise. Quand une substitution est possible, elle doit être privilégiée. Sinon, des mesures doivent être mises en place pour limiter l’exposition : ventilation des postes, systèmes de filtration, protections respiratoires et cutanées…
 

L’INRS insiste également sur l’importance de l’information et de la formation des salariés, en particulier des personnes en âge de procréer. Un suivi médical adapté est aussi recommandé.
 

 

Longtemps traités comme un enjeu environnemental, les PFAS sont désormais reconnus comme un risque pour la santé au travail. Le plan national 2023-2027, piloté par le ministère de la Transition écologique, vise à mieux comprendre ces substances, accélérer leur substitution et limiter les expositions.
 

Les travaux de l’INRS s’inscrivent dans cette dynamique, en apportant des repères concrets aux acteurs de la prévention en entreprise.

 

 

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