Toutes les agences régionales de santé ont arrêté leur organisation en territoires de santé. Seules trois régions conservent leur découpage antérieur. Ces territoires, qui passent de 159 à 107, serviront également de cadre aux missions des ARS dans le secteur médicosocial.
Tel qu’annoncé dans l’article L.1434-16 du Code de la Santé
publique, "l'agence régionale de santé (ARS) définit les
territoires de santé pertinents pour les activités de santé
publique, de soins et d'équipement des établissements de santé,
de prise en charge et d'accompagnement médico-social ainsi que
pour l'accès aux soins de premier recours".
Le Ministère de la santé a déclaré dans un communiqué en date du
24 janvier, que le nouveau découpage est achevé (sauf pour la
Guadeloupe). Ce dernier sous la responsabilité des ARS s'est fait
sur la base d'une dizaine de critères communs à l'ensemble des
régions : intégration de l'offre de services, organisation
des espaces de proximité, distances d'accès, pratiques spatiales
de la population, cohérence avec les autres politiques publiques…
Contrairement aux apparences, la loi HPST n'a pas créé les
territoires de santé : ceux-ci existent depuis l'ordonnance
du 4 septembre 2003 (simplification de l'organisation et du
fonctionnement du système de santé) et remplaçaient les "secteurs
sanitaires". Le découpage, réalisé à l’époque sous l'égide des
agences régionales de l'hospitalisation (ARH), visait uniquement
le volet sanitaire et s’accompagnait d’autres découpages
spécifiques aux différentes disciplines. Le tout étant
difficilement lisible.
Le nouveau découpage qui entre en vigueur modifie la situation en
profondeur. Le nombre de territoires de santé est réduit
d'environ un tiers, passant de 159 à 107. En conséquence, la
taille et la population de chaque territoire de santé augmentent
(la population moyenne de chaque territoire passe de 374.000 à
605.000 habitants). L'écart entre le territoire le plus peuplé et
celui le moins peuplé se réduit également.
Enfin, principale nouveauté, les territoires de santé couvrent
maintenant l'ensemble des activités des ARS (notamment le volet
médicosocial). Les départements et les autres collectivités
seront donc vigilants quant à la qualité de leur représentation
au sein des conférences de santé (l'instance de concertation) où
les collectivités territoriales disposeront de sept sièges sur
cinquante.
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