Seulement 10% des 53 millions de travailleurs
domestiques seraient couverts par la législation générale du
travail.
L’OIT (Organisation Internationale du travail) vient de rendre
public un rapport dénonçant le statut précaire des travailleurs
domestiques.
Les statistiques officielles établies sur 117 pays et territoires
estiment le nombre de travailleurs domestiques à 52,6 millions
d’actifs, dont plus de 80% de femmes, représentant une
augmentation de plus de 19 millions depuis 1995.
L’OIT reconnaît néanmoins que ces chiffres sont certainement
sous-estimés, en excluant les travailleurs de moins de 15 ans et
les sans-papiers.
Parmi les manquements flagrants au respect légitime de ces
travailleurs, l’OIT relève le niveau excessivement bas des
salaires, des horaires de travail excessifs, l’absence de jour de
repos hebdomadaire voire parfois des violences physiques,
psychologiques et sexuelles. Certains travailleurs se voient même
imposer des restrictions à leur liberté de mouvement.
L’exploitation des travailleurs domestiques, en partie imputable
à des lacunes dans les législations nationales du travail, est
souvent le reflet de discriminations fondées sur le sexe, la race
et la caste.
Dans ce contexte, l’OIT rappelle que la convention n°189
concernant le travail décent pour les travailleuses et
travailleurs domestiques et la recommandation n°201 adoptées en
2011 offrent un premier cadre normatif. Elle demande que des
actions soient menées en commun au niveau national par les
gouvernements, les syndicats, les employeurs et les organisations
de travailleurs domestiques afin de garantir des conditions de
travail acceptables pour ces travailleurs.
En savoir plus
- Les travailleurs domestiques dans le monde: statistiques mondiales et régionales et étendue de la protection juridique – Rapport de l’OIT janvier 2012
-
- Synthèse du rapport (en français)
-
Rapport complet (en anglais)
- Convention n°189 de l’OIT sur les travailleuses et travailleurs domestiques, 2011