Avec près de 400 décès en 2016, le risque routier reste la 1ère
cause d’accident mortel au travail. Il inclut les accidents
routiers de mission et ceux de trajet (domicile-travail). Un
risque largement sous-évalué par les dirigeants de TPE/PME,
puisque seuls 18 % le placent pas au premier rang (versus 23 % en
2017).
Les chefs d’entreprise sous-estiment également leur
responsabilité en cas d’accident de la route du salarié. Ainsi,
seuls 54 % savent qu’un dirigeant peut être tenu responsable d’un
accident survenu lors d’un trajet de mission et 31 % lorsqu’il
s’agit d’un trajet domicile-travail.
Conséquence de cette méconnaissance, seuls 28 % des dirigeants
ont inscrit le risque routier dans le document unique, une
mention pourtant obligatoire.
Seuls 17 % des dirigeants de TPE/PME disent avoir mis en place des actions de prévention du risque routier à l’attention de leurs salariés (un chiffre qui stagne depuis 2016). Des actions plus nombreuses cependant dans les entreprises de plus de 10 salariés (35 %) et dans le secteur du BTP (29 %).
Les actions instaurées relèvent davantage de l’obligation que du plan de prévention. Ainsi, les mesures les plus répandues sont la vérification des véhicules mis à disposition des salariés (79 %) et la vérification de la validité des permis de conduire (74 %). 44 % des dirigeants réduisent les déplacements des salariés, 43 % ont mis en place une charte de bonne conduite et 40 % ont instauré le droit à la déconnexion.
Seuls 10 % ont mis en place des sessions de sécurité routière et
13 % des solutions de déplacements alternatifs pour limiter le
risque routier. La principale raison à l’absence d’actions de
prévention est de ne pas y avoir pensé (50 %). 19 % des
dirigeants prétextent un manque de temps.