Des enjeux de santé publique révélés

La Mutualité Sociale Agricole (MSA) a publié début juillet son rapport Charges et Produits MSA 2026. 
 

Le rapport met à jour la cartographie des pathologies du régime agricole à partir des données de 2023 : celle-ci dévoile qu’un assuré sur trois souffre d’au moins une pathologie, sur 2,8 millions d’assurés consommant des soins.
 

Les pathologies affectant le plus d’assurés sont les maladies cardio-neurovasculaires, le diabète et les cancers. Les traitements chroniques hors-pathologie les plus fréquents concernent le risque vasculaire et les traitements par psychotropes

 

Des constats qui confirment les tendances déjà observées les années passées.

 

Les études du rapport montrent également une population agricole désavantagée en termes d’accès à la psychologie et psychiatrie libérale, par rapport à la population globale : 
 

9% des patients du régime agricole sont situés dans des territoires de vie caractérisés par l’absence de psychologues libéraux, contre 5% pour la population globale.
Concernant la psychiatrie libérale, 59% patients du régime agricole n’y ont pas accès, contre 41% de la population globale. 
 

Les études du rapport confirment que le risque suicidaire des assurés agricole est surélevé par rapport à la population globale : le risque suicidaire des 15-64 ans patients du régime agricole est supérieur de 46 % à celui des patients tous régimes. Il est supérieur de 52 % pour les patients âgés de 65 ans et plus du régime agricole, et les non-salariés agricoles sont les plus touchés (sur-risque de 77 %). Une étude inédite analyse également le parcours de soins durant l’année précédant le décès : elle montre un faible recours aux soins chez les 15-64 ans (79 % des cas de suicide).

 

 

De propositions pour améliorer la santé des assurés

Ce rapport annuel avance 26 propositions pour accroître l’efficience du système de santé et améliorer la santé des personnes dépendant du régime agricole. Elles s’inscrivent dans 7 axes :
 

- la prévention, la promotion et l’éducation pour la santé,

- la prévention du mal-être et la promotion de la santé mentale,

- l’approche « Une seule santé » tenant compte de l’interconnexion entre santé humaine, animale et de l’environnement,

- la structuration de l’offre de soins sur les territoires,

- la qualité des pratiques, la pertinence des soins et des parcours de soins,

- le contrôle et la lutte contre la fraude,

- les enjeux numériques, les systèmes d’information, la data et la recherche en santé.
 

Le rapport sera remis à la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, ainsi qu’au Parlement.

 

 

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