Les entreprises ont bien compris l’intérêt d’un personnel en
bonne santé et heureux au travail. Ainsi, on observe l’émergence
de nouveaux services destinés à accroitre le bien-être, la santé
psychique et physique du salarié : programme de remise en
forme ou de lutte contre le stress, lutte
contre l’obésité, le tabagisme,
services divers pour lui simplifier la vie (conciergerie, crèche
d’entreprise…)
Stress, surmenage, tabagisme, surpoids, problème de garde
d’enfants… l’entreprise s’en occupe ! Il ne s’agit pas là
d’une démarche altruiste. Les ressources humaines ont pris
conscience de l'intérêt d'avoir du personnel heureux au travail
et en bonne santé : gain de productivité, réduction de
l’absentéisme, du présentéisme et du turn-over, meilleur climat
social, diminution du coût financier relatif aux arrêts de
travail… L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a par exemple
révélé que les programmes d'activité physique au travail
tendaient à diminuer les arrêts maladie de 32 % ; la
société économiserait ainsi 250 € par salarié et par an.
L’arrêt du tabac est également avantageux pour
l’entreprise : selon une étude de l'institut CSA santé de
2009 une personne habituée à fumer un paquet par jour prend huit
pauses quotidiennes (soit près de 80 minutes) et présente
davantage de problèmes de santé qu’un salarié non-fumeur.
Le bien-être au travail comme levier de la réduction des risques psychosociaux devient une notion fondamentale, à laquelle les travailleurs sont de plus en plus attachés. En effet, les actions relatives au « confort de vie » mises en place dans les entreprises remportent l’adhésion du personnel comme l’atteste ce récent sondage BVA pour la société Protéines : 70 % des personnes interrogées sont satisfaits de telles démarches. Elles auraient même l’avantage de renforcer le sentiment d'appartenance des salariés : les programmes créent des relations positives entre les collaborateurs et avec l’employeur.
Parmi les initiatives en vogue : les consultations
diététiques. De grands groupes tels PSA Peugeot-Citroën de Rennes
ou Axa France proposent déjà de tels programmes.
Les programmes antitabac sont également courants et obtiennent
des résultats encourageants : selon le site
tabac-info-service, de plus en plus d'employés (environ
12 %) profitent de chaque campagne par leur entreprise pour
stopper la cigarette.
L’entreprise ne se préoccupe plus seulement de la santé de son personnel : le bien-être compte aussi. Ainsi, l’on voit fleurir de nombreux services destinés à améliorer le quotidien des salariés : crèches d’entreprises, conciergeries (s’occupe de prendre les rendez-vous, de laver la voiture, de trouver une baby-sitter, de porter le linge au pressing, de réserver un restaurant ou un hôtel, réceptionne les colis personnels…), mutuelle avantageuse, chèques emplois services, services juridiques. Un ensemble de petits plus qui font la différence et permettent un juste équilibre entre sphères privée et professionnelle. Tout le monde est gagnant !
Mais problème : ces démarches sont encore l’apanage des plus grandes entreprises qui en ont les moyens financiers et logistiques. Les salariés des TPE-PME devront encore patienter pour accéder à de tels services.