Son objectif : mesurer la quantité de poussières d’amiante dégagées lors de certains travaux et aider les entreprises à mieux choisir leurs méthodes de prévention.
Une démarche collective et concrète
Lancée par la Direction générale du travail, l’Assurance Maladie – Risques professionnels et l’OPPBTP, la démarche repose sur une campagne de mesurages menée sur le terrain. À ce jour, plus de 300 entreprises ont participé, sur près de 800 chantiers.
Les résultats sont restitués sous forme de fiches pratiques. Chaque fiche décrit un processus précis (type de travaux, environnement, état du matériau, etc.) et présente les niveaux d’empoussièrement mesurés, accompagnés de préconisations de prévention.
Un périmètre qui s’élargit
En 2024, une nouvelle convention a été signée pour élargir le périmètre de CARTO Amiante. De nouvelles situations de travail vont être intégrées, en particulier celles rencontrées dans l’industrie ou le secteur maritime, dès lors qu’elles sont transposables au BTP.
Le protocole de mesurage a également été actualisé, pour mieux prendre en compte les interventions de courte durée, avec ou sans fort empoussièrement.
Une quatrième version du rapport attendue
Une nouvelle publication est en cours. Elle intégrera 7 nouvelles valeurs de référence, comme :
- le démontage de canalisations en amiante ciment,
- le perçage de sols ou d’enduits de façade,
- le décapage chimique de peintures,
- ou encore le démontage d’équipements sanitaires avec tampons bitumineux amiantés.
Au total, 22 processus de travail auront été analysés et documentés. D’autres situations sont encore à l’étude. Les entreprises peuvent continuer à se porter volontaires pour participer aux mesures.
La méthode CARTO Amiante a fait ses preuves. Elle permet de mieux cibler les mesures de protection, en s’appuyant sur des données concrètes. À terme, cette approche pourrait être adaptée à d’autres substances dangereuses, comme la silice cristalline.
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