Du fait des transformations du travail (intensification,
individualisation, précarisation…), nombreux sont ceux qui
utilisent des substances psychoactives pour être en forme au
bureau, traiter des symptômes gênants ou encore pour se détendre
après une journée difficile. Devant ces nouveaux usages et la
multiplication des produits utilisés (alcool, tabac,
amphétamines, cannabis, cocaïne, héroïne, caféine,
psychostimulants, analgésiques, médicaments psychotropes), les
auteurs, universitaires, chercheurs, syndicaliste et acteurs du
soin et de la prévention s’attachent à comprendre les
fonctions de ces consommations en milieu de travail.
Pour eux, il est aujourd’hui important de se déprendre des
représentations sociales qui externalisent les sources du
problème, comme les jugements moraux, et d’engager un travail
réflexif sur les actions et les pratiques concrètes.
Alors que les politiques publiques tendent à prescrire ou
interdire, cet ouvrage ancre la prévention des addictions dans
l’analyse du travail réel et des usages tels qu’ils existent et
non tels qu’ils sont fantasmés. Il met à l’épreuve de la
recherche et de l’action les liens multiples entre travail, santé
et usages de substances psychoactives qui peuvent être, dans
certaines conditions, des instruments de la production et
prévenir d’autres risques au travail.