Le recours à l’externalisation cristallise la rencontre de deux
cultures managériales distinctes. Dans le secteur de la sécurité
et de la défense, l’externalisation prend la forme d’une
coproduction public-privé caractérisée par des résistances qui
lui sont propres.
Par le passé, l’attachement à l’intérêt général de la personne
publique a nourri une méfiance de principe envers les opérateurs
privés qui a longtemps bloqué le développement de toute relation
d’affaires public-privé.
Aujourd’hui, les termes du débat relatif à l’externalisation se
sont apaisés. Les agents de sécurité privée, les policiers
municipaux, les policiers nationaux, les gendarmes et les
militaires des trois armées, sans oublier les industries de
défense ni les acteurs de la cybersécurité, sont vus comme les
maillons d’une même chaîne de sécurité.
Mais la volonté de coopérer n’est jamais qu’un premier obstacle
de franchi. Pour un ministère régalien, le recours au secteur
privé ne s’improvise pas. C’est une décision lourde qui doit
procéder d’une stratégie d’ensemble, résultant elle-même d’un
projet politique pour la sécurité du pays.
Dans un contexte où le recours à l’externalisation est appelé à
se généraliser, cet ouvrage éclaire les modalités de la
coopération public-privé au temps du continuum de sécurité
nationale.
Le continuum de sécurité nationale
Dans un contexte où le recours à l’externalisation est appelé à se généraliser, cet ouvrage éclaire les modalités de la coopération public-privé au temps du continuum de sécurité nationale.

Le continuum de sécurité nationale
Guillaume FARDE, ROMAIN DE CALBIAC
Editions Hermann, juillet 2020
- #Cybersécurité
- 23/07/2020