La transition écologique pour les entreprises de demain
Les enjeux liés à la préservation de l’environnement et du climat sont désormais majeurs pour l’ensemble de la société. La sobriété et le développement durable imprègnent aujourd’hui nos façons de consommer, de produire. Mais également de travailler. Les entreprises françaises ont aussi un rôle important à jouer dans ce nécessaire mouvement de transition écologique.
Si toutes les firmes sont concernées, quelqu’en soit la taille, ce sont les TPE et les PME qui, à leur échelle, peuvent influer sur la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité en France.
De la prise de conscience…
Au vu des enjeux contemporains, les entreprises doivent désormais s’adapter : adapter leur aménagement, leurs offres de services, leur organisation pour être compatibles avec un mode de vie plus durable. Car la satisfaction des besoins de l’humanité peut et doit être en adéquation avec la préservation de la nature. À l’heure actuelle, cette perspective fait justement émerger de nouveaux services, de nouveaux équipements, et même de nouveaux paradigmes (villes durables, économie circulaire, usage des sols repensé etc.). Les entreprises, comme à chaque époque, sont le moteur de cette évolution.
Un rôle clé
L’Organisation internationale du Travail (OIT) parle d’un « rôle crucial dans la protection de l’environnement et la création d’une transition juste basée sur l’équité et la participation de toutes les parties prenantes ». Un récent rapport de l’institution a identifié plusieurs éléments de l’écologisation des entreprises, moteurs pour celle de la société globale :
- les réglementations en matière de transport durable et d’utilisation durable des ressources
- la législation régissant les achats verts
- l’organisation du temps de travail
Une mission
De surcroît, selon Youmatter, les entreprises prennent même de la hauteur par rapport à leur mission première, celle de générer du profit, pour faire leur « une mission sociale et environnementale », pour « être contributive ». La loi PACTE, votée en 2019 modifiait déjà l’article 1833 du Code Civil pour entériner qu’une entreprise était « gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ».
...à la prise de mesures
Afin de mener une transition écologique efficace, l’entreprise doit pouvoir anticiper et répondre aux nouvelles réglementations. Dans un premier temps, une entreprise écoresponsable doit mener une profonde introspection.
Des leviers majeurs
Cette réflexion doit mener à l’enclenchement d’actions décisives pour l’écologisation de son entreprise. Un employeur doit aujourd’hui réfléchir à la consommation d’énergie de son groupe, à son utilisation des ressources. De la sensibilisation aux écogestes à la transition énergétique globale, des actions simples peuvent être mises en place à tous les niveaux de l’entreprise pour la rendre plus sobre : passer aux énergies renouvelables ; optimiser l’isolation des bâtiments ; améliorer la gestion des déchets ; choisir un fournisseur d’électricité verte ; électrifier sa flotte de véhicules ; réfléchir à une écoconception de ses produits et services.
Mais comment y voir plus clair ? L’employeur peut se renseigner sur les référentiels internationaux et sur les normes selon son activité. Il peut aussi se référer à d’autres textes comme le Pacte mondial des Nations unies. Il peut aussi faire le choix de commander un diagnostic environnemental.
Voir à long terme
Avec de tels efforts l’entreprise réduira son empreinte carbone, diminuera ses gaz à effet de serre et limitera la pollution de l’air mais aussi des sols et de l’eau. Les résultats seront visibles dans plusieurs années, c’est pourquoi la prévention doit se faire dès maintenant. Si au départ, cela peut donner l’impression de dépenses supplémentaires pour l’entreprise. À terme, la transition écologique permettra une réduction des coûts conséquente et pérenne.
Un atout pour l’entreprise
Car la transition écologique, importante pour les salariés, est même devenue un argument de recrutement. Une entreprise écoresponsable dispose d’une image positive auprès des consommateurs. Les entreprises ont donc tout intérêt à mettre, dès maintenant, le développement durable au cœur de leurs priorités. Selon une étude CSA, à offre équivalente, 78 % des salariés préfèrent rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique. 91 % des salariés estiment que la transition écologique doit être une priorité pour les entreprises. L’ambition d’un groupe dans ce domaine, en plus d’être créatrice d’emplois et d’innovations, constitue donc également un argument de fidélisation.
Des aides et dispositifs
Mais au départ, comme nous l’avons vu, écologiser son entreprise peut nécessiter des financements. L’État français propose d’ores et déjà plusieurs aides et dispositifs allant dans ce sens. Ainsi, par exemple, l’ADEME, l’agence de la transition écologique permet aux TPE ainsi qu’aux PME d’obtenir des subventions comprises entre 5 000 et 200 000 euros. Le ministère de l’Économie recense d’ailleurs plus de 400 aides disponibles, allant du diagnostic aux aides, aux prêts et aux primes.
En savoir plus sur la transition écologique pour les entreprises
- « Entreprises, engagez-vous dans la transition écologique et énergétique », Agence de la transition écologique
- « Guide : Les principaux dispositifs pour la transition écologique des TPE et PME », février 2023, ministère de l’économie
- « Vers des entreprises écologiques », rapport de l’Organisation internationale du travail, 2021
- « Entreprises : quelles aides pour assurer votre transition écologique ? », ministère de l’Économie, juillet 2023
- « Entreprises et transition écologique : l’écologie ne doit pas être un business », Youmatter, juillet 2022